Les rhumes remboursés sous Fillon ? "Ça dépend quel rhume"

Par latribune.fr  |   |  425  mots
Jérôme Chartier, proche de François Fillon, a tenté ce lundi sur France Inter de rassurer en expliquant que les "petits risques" seraient toujours pris en charge par la Sécurité sociale.

Le projet de François Fillon, candidat de la droite à la présidentielle en matière d'assurance maladie, qui prévoit de réserver les remboursements aux seules maladies graves et chroniques, suscite l'inquiétude, y compris dans son propre camp.

"La sécurité sociale est en déficit, la situation n'est plus tenable", a fait valoir, Jérôme Chartier, député du Val d'Oise sur France Inter. "Les complémentaires santé complètent le remboursement, cette part-là doit être régulée", a-t-il expliqué.

Selon lui, "le principe de la sécurité sociale, c'est une sécurité sociale qui protège véritablement tous les Français".

"Le rhume, ça dépend de quel rhume"

La prise en charge des rhumes sera-t-elle toujours remboursée?

"Le rhume, ça dépend de quel rhume. Il faut entrer dans le détail", a répondu ce proche de M. Fillon. "C'est comme ce qu'on appelle la médecine de confort, c'est quelque chose qui n'est pas défini dans le code de la Sécurité sociale", a-t-il ajouté.

"Je ne suis pas médecin, je ne suis pas capable de vous le dire, c'est le médecin qui pourra le dire, un rhume si ça tourne mal, ça peut devenir beaucoup plus qu'un rhume, c'est le médecin qui va le déterminer", a expliqué M. Chartier.

"Ce n'est pas le travail du politique de savoir ce qui est grave et pas grave", a-t-il aussi indiqué.

La ministre de la Santé Marisol Touraine a réagi sur Twitter à cette interview: "J. Chartier annonce qu'avec Fillon, seuls certains rhumes seront remboursés. Il veut indexer le remboursement sur le degré d'éternuement", a-t-elle ironisé.

La distinction entre "petits" et "gros" risques

"La santé c'est quelque chose d'extrêmement compliqué en France, il y a plusieurs types de complémentaires (mutuelles, assurances privées, NDLR), c'est la raison pour laquelle je m'en tiens aux grands principes", a dit M. Chartier.

"On ne peut pas continuer avec une sécurité sociale en déficit comme aujourd'hui, il y a des soins mal remboursés, comme les soins dentaires", a conclu Jérôme Chartier.

Dimanche, le député de l'Oise Eric Woerth avait estimé que la distinction entre "petits" et "gros" risques, établie par François Fillon durant la campagne de la primaire de la droite, n'était "pas la bonne mesure".