
Depuis son élection à la tête du pays, voici plus de quatre mois, Alexis Tsipras s'était montré discret dans les médias. Il laissait plus volontiers parler ses ministres, en particulier son ministre des Finances, Yanis Varoufakis, qu'il était toujours possible, ensuite, de démentir. Cette fois, dans une tribune publiée sur le site Internet du Monde, le premier ministre hellénique s'engage directement. Et il ne le fait pas au hasard.
Dénouement imminent
La partie d'échec qui s'est engagée avec les élections du 25 janvier arrive en effet avec ce mois de juin à son terme. Non seulement le prolongement du programme de soutien à la Grèce décidé le 20 février s'achève le 30 juin, mais il semble désormais certain que l'Etat grec ne pourra pas honorer les quatre échéances de remboursement au FMI pour un total de 1,6 milliard d'euros. Si le défaut n'intervient pas le 5 juin, il aura lieu le 12...
Pendant quatre mois, les créanciers de la Grèce ont joué la montre en espérant que, devant les difficultés financières, le nouveau pouvoir grec cèderait à leurs injonctions. Aussi ont-ils refusé tout compromis, rejetant les unes après les autres les « listes de réformes » présentées par Athènes et maintenant leurs exigences intactes. Cette stratégie a été résumée par Alexis Tsipras en mars dans une de ses rares interviews au Spiegel : « le nœud coulant. » A mesure que le nœud se resserre et que l'asphyxie financière augmente, la résistance grecque va se réduire.
La mise à jour de la stratégie européenne
C'est précisément l'inverse qui s'est produit. Dans sa tribune, Alexis Tsipras se montre déterminé. Il entame son texte par une nouvelle dénonciation de l'impasse des politiques mises en place par les précédents gouvernements et imposées par la troïka, poursuit en rappelant les concessions acceptées par le gouvernement grec et termine en rappelant clairement qu'il maintient ses « lignes rouges » : il n'y aura pas de coupes dans les retraites et il y aura bien rétablissement des conventions collectives. Et de justifier sa position : pourquoi la Grèce ne devrait-elle pas être soumise aux règles européennes en matière du droit du travail ? Comment pourrait-elle accepter de réduire encore des pensions déjà diminuées de 20 à 48 % durant les années d'austérité et qui sont nécessaires au maintien général du niveau de vie dans le pays ?
Alexis Tsipras met à jour toute l'absurdité des demandes des créanciers et toute la violence de leur stratégie du « nœud coulant. » Dès lors, il renvoie ces derniers à leurs responsabilités : « Il faut donc dire les choses comme elles sont : si nous ne sommes pas encore arrivés à un accord avec nos partenaires, ce n'est pas à cause de notre intransigeance ou de positions incompréhensibles. Cela serait plutôt à cause de l'obsession de certains représentants institutionnels qui insistent sur des solutions déraisonnables en se montrant indifférents à l'égard du résultat démocratique des récentes élections législatives en Grèce ainsi qu'à l'égard des positions d'institutions européennes et internationales qui se disent prêtes à faire preuve de flexibilité pour respecter le verdict des urnes. »
Qui doit « revenir sur terre » ?
La situation est alors entièrement inversée. Ce n'est plus la Grèce qui doit venir mendier un accord, ce n'est plus le gouvernement grec qui doit « revenir sur terre », pour reprendre la formule méprisante à la mode en février et en mars dans la presse européenne, mais bien les créanciers. Ce sont désormais à eux de prendre conscience de la « réalité » des concessions grecques et de la « réalité » d'une économie grecque saignée par leur blocage. Ce sont à eux désormais que revient de prendre leur part de concession nécessaire à tout compromis en acceptant les « lignes rouges » du gouvernement grec. Alexis Tsipras ne cache pas, en effet, sa détermination.
Le refus de la zone euro « à deux classes »
Sans jamais évoquer ni le Grexit, ni le défaut (c'est sa position depuis le début et ce serait suicidaire dans le contexte économique et financier actuel), le premier ministre hellénique met au défi les partisans de la « ligne dure » d'aller jusqu'au bout. Il le fait en se plaçant non pas au niveau économique, mais au niveau politique. Pour lui, faire céder la Grèce reviendrait à créer une zone euro à deux vitesses, avec un « cœur » qui dicterait sa loi : « les règles dures d'austérité et d'ajustement » et un « super ministre des Finances » qui imposerait ces « règles », au mépris même des choix des peuples concernés. Or, Alexis Tsipras ne cache pas que cette option est pour lui « le début de la fin » de la zone euro. Autrement dit, la Grèce ne semble pas disposée à jouer dans cette partie. Comprenez à demi-mots : à rester dans une telle zone euro.
Et Alexis Tsipras de poursuivre que cette stratégie menée par les créanciers « comporte des grands risques et ceux qui la soutiennent ne semblent pas en tenir compte », notamment l'inauguration d'un « processus d'incertitude économique et politique qui pourrait aussi transformer de fond en comble les équilibres dans l'ensemble du monde occidental. » Très clairement, le premier ministre grec fait ici référence au Grexit et à ses conséquences. Il fait écho aux nombreuses inquiétudes de plusieurs économistes et des dirigeants étatsuniens. La conclusion de la tribune où Alexis Tsipras fait référence à l'ouvrage de Hemingway « Pour qui sonne le glas » est sans équivoque : prendre le risque de pousser la Grèce hors de la zone euro, ce serait, pour les Européens, creuser aussi le tombeau de la zone euro. Ce serait prendre un risque considérable.
Le premier ministre grec présente donc un choix politique : construire une zone euro solidaire ou une zone euro qui exclut. Ce choix, à la lecture de la tribune d'Alexis Tsipras, la Grèce semble l'avoir déjà fait. C'est donc maintenant aux dirigeants européens de le faire. Et donc d'évaluer les risques. « La décision repose, non plus entre les mains des institutions qui, à l'exception de la Commission européenne, ne sont pas élues et qui ne rendent pas des comptes aux peuples, mais entre les mains des leaders de l'Europe. »
Le défi lancé par Athènes
Ce mouvement tactique d'Alexis Tsipras est particulièrement habile. Désormais, c'est lui qui fixe les règles du jeu. Il semble déterminer, quoi qu'il en coûte, à camper sur ses positions. Le temps joue à présent contre les créanciers qui doivent faire un choix où ils seront perdants à tous les coups : céder à Athènes sera une défaite politique, malgré les concessions grecques, mais pousser la Grèce au Grexit sera un désastre. Le « nœud coulant », par la capacité étonnante de résistance d'Alexis Tsipras s'est donc retourné contre ses adversaires. Si la Grèce saute dans l'inconnu, elle emporte avec elle la zone euro, prétend le premier ministre. Certains estiment que ce ne sera pas le cas. Mais les dirigeants européens sont-ils prêts à tenter l'expérience ? Sont-ils prêts à prendre le risque de « tester » les fameux « pare-feux » qui n'ont jamais été testés ? Sont-ils prêts à créer un précédent et à mettre fin à l'irréversibilité de l'euro ? Alexis Tsipras se place dans la position du Comte D'Anteroches à Fontenoy et proclame : « messieurs les créanciers, tirez les premiers ! »
Appel à Angela Merkel
Cette tribune s'adresse aussi directement à Angela Merkel. La critique de l'intransigeance et des buts des créanciers est en réalité une critique de son ministre des Finances, Wolfgang Schäuble qui n'a jamais caché sa préférence pour le Grexit. Alexis Tsipras envoie donc ce message à Berlin : Wolfgang Schäuble peut « gagner », il peut parvenir à ses fins s'il n'est pas stoppé par la chancelière, car la Grèce ne cèdera pas au chantage. Il ne peut donc plus être utilisé comme simple « menace » destiné à effrayer. D'où cette demande d'Alexis Tsipras de régler le problème grec au niveau des chefs de gouvernement. Si Angela Merkel ne prend pas la situation en main, si elle laisse Wolfgang Schäuble décider, alors elle mettra en péril et le projet européen. Or, le premier ministre grec sait bien qu'elle ne le veut pas. Décidément, Alexis Tsipras vient de donner une belle leçon de stratégie à tous les gouvernements européens : il est possible de résister à Angela Merkel. Pour certains, comme François Hollande, la leçon est sans doute cruelle...
ne pas confondre les 2 ;
déjà , dans la region , seule la Grece est dans l'U.E. , et ses plus proches voisins , europeens , Bulgarie et Roumanie , ne sont pas dans la zone l'euro...;
ni d'ailleurs ( entres autres ) la Grande Bretagne , le Danemark ou la Suede ...
alors ?
arretez de nous faire croire à un " cataclisme " .
il réforme le taux de chômage et le taux d'endettement , mais à part ça ..
Si les pays de l'UE doivent être solidaires, en aucun cas les pays "fourmis" ne doivent payer pour les erreurs ou/et dépenses excessives des pays "cigales".
Que la Grèce sorte de l'UE si elle n'en accepte pas les règles !
http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20120906trib000718152/28-milliards-d-euros-de-fraude-fiscale-en-grece.html
N'oublions pas:
- la crise grecque vient d'une fraude fiscale massivement dont seuls les Grecs sont responsables.
- les gouvernements précédents -faute de pouvoir et de vouloir faire payer les riches (lisez: leurs familles, leurs amis) se sont rabattus sur des taxes pour les plus pauvres
- la Grèce bénéficie de taux d'intérêts à 0,5-0,7%, puisque les créanciers sont le Royaume Uni, la France, et l'Allemagne.
- AUCUNE réforme n'a été faite ici à Athènes depuis 4 ans, ni même depuis l'arrivée de Syriza au pouvoir.
Je vis pour ma part dans les quartiers nord d'Athènes. Je peux témoigner d'un grand nombre de BMW, de Mercedes, de Porsches NEUVES qui circulent, que conduisent des jeunes gens qui ne semblent pas souffrir de malnutrition. Beaucoup de familles grecques plus modestes possèdent tout de même 2-3 résidences (été/hiver), et ne payent pas les taxes, pensant que l'Europe payera.
Pendant ce temps, je vois ces reportages en France sur ces travailleurs pauvres qui vivent dans leur voitures.
Ce sont Eux qui payeront pour absoudre les riches, tres riches grecs qui ne seront jamais imposés.
Dès lors, Tsipras joue son ultime va-tout: faire porter le chapeau de SON échec aux créanciers ... Probablement pour sauver sa peau ici, à Athènes, le jour du Grexit, lorsque les gens seront finalement réellement impactés par LEUR crise.
Depuis Athènes, un Français de gauche.
http://www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20120906trib000718152/28-milliards-d-euros-de-fraude-fiscale-en-grece.html
Les réalités sont claires. Sans cette fraude massive, la Grèce n'aurait aucun problème.
En acceptant de payer pour la Grèce, vous donnez une amnistie aux Grecs les plus riches qui n'ont pas acquitté leurs impôts, et ont financé la fraude sur les marchés. Les banques ne sont pas responsables de ca.
La TVA à 25%, à combien est-elle en France ?
Et pourtant ... je viens encore de voir deux nouveaux restaurants ouvrir à Xalandri, flambants neufs offrant une nourriture assez chère ...
Je vous invite à venir en Grèce, et au passage, faites un petit tour par Larissa, la ville ou il y a la plus forte concentration de Porsches au monde, achetées avec les subventions agricoles de l'EU.
Quand à moi, je vais aller prendre un café avec mes amis Grecs qui sont au chômage et qui n'ont pas du tout la même analyse que vous. Peut être en savent ils plus sur leur pays ?
Cordialement.
Sans doute a-t-elle visé juste ?
Bises !
Ce que vous écrivez est faux: veuillez analyser les chiffres en détail et vous verrez que l'excédent primaire Grec n'existe que sur le papier: c'est juste une manipulation de chiffres. L'excédent primaire est une illusion créé par Bruxelles qui n'a aucun sens économique. La Grèce n'est pas une start-up.
Cordialement
Cordialement
N'en doutons pas une seconde : un accord sera très bientôt trouvé qui réjouira toutes les parties en présence
La seule chose dont on est certain : c'est uniquement autour du cou des contribuables européens (et de la classe moyenne en particulier) que le noeud coulant a été passé
Et l'asphyxie est imminente
"L'UE est un système de pays endettés, qui s'endettent encore plus pour prêter de l'argent à des pays sur-endettés qui ne rembourserons jamais"
...mais c'est tellement délicieux.
Où est la vérité dans tout ce qui se dit ?
Cet article encense les déclarations de M. Tsipras au nom de la démocratie ; le peuple grec est souverain pour lui-même et peut décider de tous les impôts qu'il veut pour lui-même, pas pour les autres européens ; le contraire serait franchement anti-démocratique.
Grexit fera que la Grèce deviendra la paradis touristique des Européens au détriment du Mahgreb.
à leur place je n'hésiterais pas une seconde.
Et ce procédé a été applique par d'autre pays de l'union Européenne.
Avant de tirer une analyse telle que la votre en disant que la Grèce est subventionnée, il faudrait savoir de quoi vous parlez.
Ensuite, pour ce qui concerne ceux qui veulent quitter la zone Euro, je crois que la France devrait être la 1ère à la quitter. Il me semble qu'au dernier sondage, il y avait 55% de NON.
Le défaut de paiement grec est inévitable, ça a déjà commencé. Sera t'il ordonné ou pas ? L'article ne fait que souligner le fait que pour les dettes souveraines et en cas de difficulté de remboursement, c'est bien l'emprunteur qui dicte sa loi au prêteur, et non l'inverse.
Surtout la conclusion (3dernières lignes)!
Et merci à Romaric Godin de ne pas psalmodier bêtement la vulgate néolibérale.
PS. Je veux bien payer plus d'impôts si ça aide les Grecs, la démocratie n'a pas de prix.
"Si la Grèce saute dans l'inconnu, elle emporte avec elle la zone euro"
Cordialement
Ayant déjà un pied en Grèce ( via le port du Pirée), les Chinois vont consolider cette tête de pont en rachetant à tout va, et prouver que travail et volonté politique peuvent avoir raison de tout. Italie, Espagne, France suivront, sauf à élire un gouvernement prêt à sacrifier de nombreux acquis.
Je suis prêt à parier ma chemise..
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/nicolas-baverez/grece-suicide-mode-d-emploi-01-06-2015-1932672_73.php
Raisonnement et demonstration autrement plus pertinent que les enfantillages répétitifs et très orientés de Romaric Godin. Je rajouterai une petite idée personnelle, si les institutions européennes cede au chantage de la Grèce, alors s'en est fini de l'Euro. Aucun pays n'acceptera plus aucun effort budgétaire et l'Allemagne récupérera ses billes.
Concernant votre commentaire, Cloug et d'après N. Baverez "Le populisme d'Alexis Tsipras conduit son pays à la faillite financière et met en péril la liberté."
En réalité " L'humanité et la lucidité de A. TSIPRAS, dont le pays est en faillite à cause des politiques "d'austérité" et anti-démocratiques imposées par la Troïka, va rendre la liberté au peuple Grec."
Par ailleurs, plutôt que de juger ce qui se passe en Grêce, mieux vaudrait s'occuper du bilan de nos "excellents gouvernants" depuis des décennies et notamment depuis 2007.
Pour mémoire, la dette publique de la France est passée de 1 253 Milliards fin 2007 à 2037 Milliards, fin 2014 !
Le Nb de chômeurs est passé de 2,003 Millions en janvier 2008 à 3,481 Millions en janvier 2015 !
Le Nb de personnes "pauvres" est passé de 4,281 Millions fin 2007 à 5,060 Millions fin 2014 !
A l'inverse, le CAC 40 a doublé en 6 ans entre mars 2009 et mars 2015 et les banques font des milliards de bénéfices !
Il n'y a pas à dire, en France, nous avons des gouvernants champions pour appauvrir le peuple français et enrichir l'oligarchie dominante.
Et la situation en Grèce, en Espagne, au Portugal et en Irlande se produira en France si la même politique néo-libérale destructrice continue à être appliquée.
Projet pour la zone euro ? Je l'espère car c'est la seule fraction de l'eEurope encore réformable à condition de le vouloir.
Sur quel bel et édifiant "exemple" vous êtes allé chercher….
Là, il n'y a pas de dette?
Dans ce dossier, créanciers et débiteur ont la même pérennité: même après une banqueroute, la Grèce sera toujours là demain. Idem pour les créanciers, même en cas de non remboursement ils ne disparaîtront pas.
La différence qui fait que les créanciers sont plus en position de force dans ce dossier, c'est que les créanciers absorberont bien mieux un non remboursement que la Grèce absorbera une banqueroute, en terme de conséquences réelles sur la vie des gens.
Le politique, avec tous ses défauts, gère des êtres humains. Le technocrate ne connaît que sa calculette.
Mais qui sont ces émules, des extrêmes sensibles soit aux problèmes identitaires ( extrêmes droites) ou de société (, d extrême gauche). Les deux extrêmes sont connus pour leur ouverture d'esprit et la modération de leurs idées !!!!! Allez Tsipras, la realite est que les grecs ont mis la Grèce au fond du trou, et vous trouvez inhumain que les autres ne payent pas pour vous !!!! Tout simplement parceque les autres ne le peuvent pas, tout simplement parceque que la Grèce est allée trop loin dans la mauvaise gestion.
A croire qu'un bon banquier est un banquier mort !!
ou en effacer une partie. Pourquoi les banques qui ont été renflouées par les contribuables et qui depuis sont redevenus si florissantes, ne participeraient-elles pas au financement de cette dette? Si on suit l'Allemagne , dans 20 ans, on aura encore les mêmes problèmes, chômage , salariés massacrés et faible croissance.
Les Grecs y ont droit aussi : nous sommes là pour payer des impôts pour eux, comme pour les autres !
En outre quel mauvais exemple pour les autres pays européens endettés !
Vous ne semblez pas comprendre, comme Mélanchon , que si quelqu'un ne paye pas ses dettes c'est toujours un autre qui les paye ...et en général c'est le con-tribuable !!
La France detient 40 Milliards d'€ et l'allemagne 80 Milliards d'€ de dettes grecques, éssentiellement détenu par les Banques donc privée.
On rembourse au maximum 1.3Milliards d'€ a Poutin et pas 8 Milliards.
L'ensemble de la dette Grecque est de 270 Milliards dont 128 détenu par la BEPC
En cas de GREXIT l'esnemble de la dette Grecque est perdu, sa fera un gros trou dans le budget Européen et risque de couler des banques. D'ou le problème du GREXIT.
Donc la prochaine fois quand vous ecrivé svp vérifier les chiffres.
Mais il est quand même intéressant de constater, en réalité l'échec de la démocratie a cause des politiques. Quand le peuple n'est pas capable de comprends les enjeux financiers de promesses électorales, on en vient à ce type de gouvernement. Ce qui n'est pas acceptable, en Grèce comme ailleurs,c'est irresponsabilité des politiques qui ont endetté leur pays jusqu'à la corde pour se faire élire.
Le Grexit et la réapparition d'une monnaie grecque allègera certes les finances d'un état mal géré pour le faire peser sur le peuple grec à travers l'inflation. Quand Tzipras refuse de réduire les retraites, en réalité, c'est pour faire plaisir à son peuple mais c'est du vent. Si la Grèce sort de la zone euro, la monnaie grecque deviendra une monnaie de singe, donc les retraites que sera (peut-être) capable de payer l'Etat ne vaudront rien... Ca reviendra donc au même.
D'ailleurs, c'est ce qu'il va se passer.
Belle leçon de démocratie, de courage et d'intelligence politique.
Merci pour vos analyses clairvoyantes depuis le début.
la grece demande juste de l'argent a gogo et estime que les pbs c'est les autres; ils vont comprendre la realite en temps reel!
allez, Schäuble n'est pas si mechant que ca vu qu'a l'avenir il partagera ses euros en chocolat avec les grecs en faillite!! ;-)
N'en doutons pas une seconde : un accord sera très bientôt trouvé qui réjouira toutes les parties en présence
la seule chose dont on est certain : c'est uniquement autour du cou des contribuables européens (et de la classe moyenne en particulier) que le noeud coulant a été passé
Et l'asphyxie est programmée
Les Grecs n'ont pas touché un seul euro de l'aide européenne. Tout est parti dans le remboursement de la dette souveraine auprès des banques privées (ce qui a sauvé principalement les banques françaises et allemandes) et dans le renflouement des banques privées grecques.
Cette opération n'a rien coûté au contribuable européen car le mécanisme européen de stabilisation financière (MESF), qui prête à la Grèce à 2%, emprunte sur les marchés à taux 0,5%.
L'Allemagne, qui saigne à blanc la périphérie (Grèce, Portugal, Irlande, Chypre), à gagne 70 milliards grâce à ses taux d'emprunts négatifs.
La France, qui se croit à l'abri grâce à ses taux d'emprunt bas, est de facto en état de faillite car il faudra réemprunter pour payer ses dettes.
Ce sont les banques privées qui ont été remboursées.
Demain d'un jeu d'ecriture qui prend 2 secondes la BCE peut racheter à 0% le principal de la dette en creant de la monnaie. Mais l'orthodoxie des marchés financiers imposée par l'oligarchie et le manque de courage de nos politiques ne lui permet pas de le faire...
Tsipras a donc raison de politiser la question , c'est la seule façon pour que nous soyon respectés , nous les gens.