Baisse historique du chômage en Espagne

Par latribune.fr  |   |  325  mots
Le recula annuel a été porté par le secteur de la construction, qui avait particulièrement souffert pendant la crise, avec 77.249 chômeurs (17,04%) de moins.
Près de 400.000 personnes ont retrouvé un emploi dans la péninsule ibérique, en 2016. S'il poursuit sa baisse, le taux de chômage reste , avec 18%, le deuxième plus élevé de la zone euro derrière la Grèce.

Le chômage poursuit sa baisse, en Espagne. Après avoir atteint un pic à 26% de la population action au plus fort de la crise, le taux de desempleo s'est établi à 18% au troisième trimestre 2016 - il demeure le deuxième plus élevé de la zone euro derrière la Grèce. Sur l'année, le nombre de chômeurs a baissé de 390.534 pour s'établir à 3,70 millions, une baisse de 9,54%, selon des chiffres du ministère de l'Emploi publiés mercredi.

Nette baisse en décembre

Cette baisse du nombre de personnes inscrites à l'Agence nationale pour l'emploi, supérieure à celle de 2015, de 354.203, est la plus importante de l'histoire sur une année civile, selon le ministère. Sur le seul mois de décembre, habituellement favorable aux embauches grâce aux contrats temporaires pour les fêtes de fin d'année, le nombre de demandeurs d'emploi a baissé de 86.849 contre 55.790 en décembre 2015.

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Le recul annuel a été notamment tiré par le secteur des services qui enregistre 208.053 demandeurs d'emploi (7,69%) de moins qu'en 2015, et celui de la construction, qui avait particulièrement souffert pendant la crise, avec 77.249 chômeurs (17,04%) de moins.

500.000 emplois par an, objectif de Rajoy

Sur l'année, 1,71 million de contrats à durée indéterminée et 18,3 millions de contrats temporaires ont été signés. Le chef du gouvernement conservateur Mariano Rajoy, au pouvoir depuis 2011 et reconduit fin octobre pour un deuxième mandat par un Parlement qui ne lui est plus acquis, s'est fixé comme objectif de créer 500.000 emplois par an pour atteindre 20 millions de travailleurs d'ici 2020.

Il prétend s'appuyer pour cela sur la croissance économique soutenue, de 3,2% annuels au troisième trimestre, mais devra composer avec les exigences de la Commission européenne de réduction du déficit public et celles de l'opposition parlementaire qui lui réclame des mesures sociales pour le laisser gouverner.

(Avec AFP)