Attentats en Espagne : le chauffeur de la fourgonnette à Barcelone aurait été tué à Cambrils

Par latribune.fr  |   |  824  mots
Vingt-six Français ont été blessés jeudi, dont au moins 11 gravement, dans l'attentat à la fourgonnette de Barcelone, qui a fait au moins 13 morts, a annoncé vendredi le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian dans un communiqué
A Barcelone, une voiture a foncé dans la foule tuant 13 personnes et en blessant une centaine. Le conducteur a réussi à s'enfuir et . Selon la police catalane, il s'agit d'un "acte terroriste". L'organisation dite Etat islamique a revendiqué l'attentat. Dans la nuit, à 120 km de là, dans la station balnéaire de Cambrils, un deuxième attentat a été déjoué par la police qui a annoncé avoir tué 5 assaillants.

> Publié à le 17/08 à 17h53 | mise à jour le 18/08 à 18h44

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Dans la nuit de jeudi à vendredi, quelques heures après l'attentat qui a fait 13 morts à Barcelone,  un nouvel attentat a été déjoué dans la station balnéaire de Cambrils, située à 120 km. La police catalane a annoncé avoir tué les cinq assaillants à bord d'une voiture qui venait de percuter 6 civils et 1 policier. Les assaillants portaient des ceintures explosives, qui, après examen par la police, se sont avérées factices.

Le conducteur de la fourgonnette-bélier de Barcelone, dont la course folle jeudi a fait au moins 13 morts, est l'une des cinq personnes tuées par la police en début de nuit à Cambrils, rapporte vendredi la presse espagnole.  Les journaux El Pais et El Periodico fournissent tous deux cette information. La police catalane avait évoqué cette hypothèse, mais disait ne pas en avoir la certitude.

| Lire : Espagne : une deuxième attaque à Cambrils, cinq assaillants tués

Jeudi vers 18 heures, à Barcelone, une camionnette a percuté la foule sur les Ramblas, l'avenue la plus touristique de Barcelone, faisant treize morts et une cinquantaine de blessés, ont annoncé les autorités régionales catalanes dans la soirée de jeudi dans un premier bilan.

"Collision massive sur les Ramblas de Barcelone menée par une personne à bord d'une camionnette, plusieurs blessés", avait tweeté le service de communication des Mossos d'Esquadra en fin d'après-midi. La police catalane, qui parle d'un acte "délibéré et massif", affirme traiter l'incident comme une "attaque terroriste".

La responsabilité de l'attentat a été revendiquée par le groupe Etat islamique (EI) dans un message diffusé par son organe de presse Amak. "Les auteurs de l'attentat de Barcelone sont des soldats de l'Etat islamique qui ont mené cette opération en réponse aux appels à prendre pour cible les Etats de la coalition" engagée dans la guerre contre les djihadistes en Syrie et en Irak, a affirmé Daech dans un message relayé par Amak.

La protection civile a annoncé que les victimes de l'attentat étaient de 18 nationalités différentes : française, allemande, espagnole, néerlandaise, argentine, vénézuélienne, belge, australienne, hongroise, péruvienne, irlandaise, grecque, cubaine, macédonienne, chinoise, italienne, roumaine et algérienne. 

S'agissant des Français, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a annoncé dans un communiqué ce vendredi matin, que 26 ont été blessés jeudi, dont au moins 11 gravement, dans cet attentat qui a fait 13 morts et une centaine de blessés selon le bilan actuel.

"Je me rendrai dans la journée à Barcelone afin de rendre visite aux victimes françaises de cet acte lâche et d'assurer du soutien de la France le peuple et les autorités espagnols", a précisé le chef de la diplomatie française.

"Afin de répondre à l'urgence, j'ai demandé à ce que des professionnels de la santé soient dépêchés sur place", a-t-il ajouté. "Les premiers arrivent aujourd'hui pour fournir un soutien psychologique et assister les familles des victimes. Des renforts supplémentaires sont prévus."

Deux suspects arrêtés

Le gouvernement de la généralité de Catalogne a indiqué que deux personnes avaient été arrêtées pour leur implication présumée dans cette opération terroriste. La zone, dont les artères adjacentes, Pelai et Ronda Inversitat, ainsi que la plaza de Catalunya, a été fermée en fin d'après-midi par un cordon de sécurité. Cette attaque intervient au cœur de la saison touristique dans cette ville qui accueille environ 11 millions de visiteurs chaque année.

De son côté, le chef du gouvernement Mariano Rajoy a rapidement réagi, affirmant être "en lien avec toutes les administrations. La priorité : s'occuper des blesser sur les Ramblas et faciliter le travail des équipes de sécurité."

Même mode opératoire qu'à Nice, Berlin et Londres

Cette attaque à l'aide d'une voiture ou d'un camion comme arme de terreur renvoie à un mode opératoire déjà utilisé lors d'attentats imputés ou revendiqués par le groupe Etat islamique à Nice, Berlin ou Londres.

L'Espagne, troisième destination touristique au monde, a été pour l'heure épargnée par les attentats du groupe Etat islamique ayant touché d'autres capitales européennes, telles Londres, Paris, Bruxelles, Berlin. Mais c'est à Madrid qu'avaient eu lieu les attentats islamistes les plus meurtriers jamais commis en Europe : le 11 mars 2004, des bombes avaient explosé dans des trains, faisant 191 morts.

(Avec agences)