"Binge drinking" : un manque à gagner de 7 millions d'euros pour les contribuables britanniques

La consommation excessive d'alcool coûterait en moyenne 106 euros par an aux contribuables d'Outre-Manche, révèle une étude universitaire. Et pourtant, seuls les coûts de l'affluence aux urgence, des accidents de la route et de la mise en service de policiers supplémentaires est prise en compte.
Boire vite pour atteindre rapidement l'état d'ivresse demeurait jusqu'ici une pratique principalement anglo-saxonne. Mais selon l'Inpes, le phénomène est constaté pour la première fois en France en 2014.

6,7 milliards d'euros par an. C'est le coût de la consommation excessive d'alcool pour les contribuables britanniques, selon une étude menée par les universités anglaises de Bath et d'Essex. Plus précisément, ses auteurs ont analysé le coût du binge drinking, une pratique répandue notamment parmi les 18-30 ans consistant à boire vite pour atteindre rapidement l'état d'ivresse.

Plus de 12 verres de vin dans la même soirée

Les économistes à l'origine de l'étude définissent le binge drinking comme la consommation de 12 unités d'alcool (soit 12 verres de vin ou 6 pintes), voire plus plus à un moment donné, typiquement en fin de semaine ou le week-end.

Conséquences : affluence aux urgences (+8%), accidents de la route (+17%) et augmentation du nombre de policiers en service (+30%), trois répercussions économiques qui nécessitent, à elles seules, 106 euros par an de la poche de chaque contribuable.

"Si on connaît très bien les conséquences de la consommation abusive d'alcool sur la santé (...), on évalue peu les répercussions économiques", constate le docteur Jonathan James de l'Université de Bath.

Augmenter le prix des bouteilles de vin de 1,30 euro

"Notre étude pourrait accélérer la prise de décision politique sur le sujet", estime les universitaires, pointant du doigt les mesures insuffisantes prises par le gouvernement britannique pour freiner le binge drinking.

La taxe sur les boissons alcoolisées, qui varie de 4% à 13% selon le degré d'alcool qu'elles contiennent, devrait atteindre 23% pour être réellement efficace, explique l'étude. Parmi les autres recommandations, ses auteurs suggèrent également d'augmenter le prix des pintes de bière de 30 centimes et celui des bouteilles de vin de 1,30 euro.

Le binge drinking observé pour la première fois en France en 2014

Ces mesures refroidiraient-elle les jeunes Français, eux aussi adeptes de la "biture express" ? Dans tous les cas, des mesures vont devoir être prises pour éviter le développement d'une pratique observée pour la première fois en France en 2014 selon le baromètre Santé annuel de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (Inpes). Cette année là, 14% des 15-24 ans s'y sont adonnés, d'après l'institut.

"Les modes de consommation de nos jeunes se rapprochent de ceux des pays anglo-saxons", constate François Bourdillon, directeur général de l'Inpes. Pour éviter cela, le projet de loi de santé débattu à l'Assemblée nationale depuis le 31 mars prévoit justement des mesures pour réduite la consommation excessive d'alcool.

Commentaires 2
à écrit le 01/04/2015 à 15:37
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Mais on oublie les cotes positifs de l alcool: paiement de taxes, mortalite accrue (donc reduction du chomage voire du deficit des retraites si le jeune en question a eut la bonne idee de cartoner le pepe qui arrivait en face sur la route) et baisse ...

le 02/04/2015 à 1:04
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Sans compter les emplois generes par ce phénomène. Que deviendraient les pompiers les garagistes les infirmières...? Chômage. Et qui paie le chômage ?

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