Brexit : l'Ecosse intime Londres de protéger son whisky

Dans une lettre au gouvernement britannique, le ministre de l'Economie écossais demande à ce que l'actuelle réglementation européenne, qui protège le célèbre "scotch", soit transposée dans la loi après le Brexit.
Jean-Christophe Catalon
La crainte du côté d’Édimbourg est que la réglementation sur le whisky soit revue à la baisse dans le futur partenariat transatlantique, avec la signature du Tafta.

Édimbourg s'inquiète pour son whisky. Le ministre de l'Economie écossais, Keith Brown, a envoyé une lettre au ministre du Commerce extérieur britannique, Liam Fox, lui demandant d'inscrire une définition du whisky dans la loi britannique, rapporte The Independent.

Actuellement, le fameux "scotch" écossais, qui contribue à hauteur de 5 milliards de livres (5,6 milliards d'euros) à l'économie britannique, est protégé des contre-façons et autres produits de moindre qualité par une définition précise, inscrite dans la réglementation européenne. Or, lorsque le Royaume-Uni quittera l'UE en 2019, ces dispositions ne s'appliqueront plus au Nord de la Manche.

"Je demande à ce que la réglementation actuelle de l'Union européenne soit garantie après le Brexit", a sommé le ministre écossais dans sa missive, selon le quotidien britannique.

Le whisky écossais menacé par le traité transatlantique ?

Cette démarche de Keith Brown intervient seulement quelques jours après la visite du ministre du Commerce extérieur britannique aux Etats-Unis, afin de discuter de l'avenir des échanges entre les deux pays. L'Écossais a demandé des "clarifications", cherchant à savoir si la question du whisky avait été abordée.

La crainte du côté d'Édimbourg est que la réglementation sur le whisky soit revue à la baisse dans le futur partenariat transatlantique, avec la signature du Tafta. Les Américains auraient déjà plaidé pour une ouverture du marché du scotch à des produits ne répondant pas aux standards actuels.

Selon la Scotch Whisky Association (SWA), chargée de défendre les intérêts des producteurs de whisky écossais, environ 40.000 Britanniques travaillent dans cette industrie à travers le pays, pour une contribution nette au commerce extérieur avoisinant les 3,7 milliards de livres (4,1 milliards d'euros).

"Le gouvernement britannique a de très bonnes relations avec la SWA et travaille étroitement avec l'industrie dans le but de conclure le meilleur accord pour l'ensemble du Royaume-Uni", a déclaré un porte-parole du gouvernement, d'après The Independent.

Jean-Christophe Catalon
Commentaires 17
à écrit le 01/08/2017 à 10:19
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Moi, je vérifierais quand même l'emploi du verbe intimer.

le 01/08/2017 à 15:53
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+1 : intimer 1) Faire savoir, signifier avec autorité 2) Assigner pour procéder sur un appel (droit) Ce terme est donc inapproprié dans ce contexte.

le 01/08/2017 à 16:07
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@Jean44: grâce à Hollande et aux socialistes, l'intimité se conjuge à toutes les sauces :-)

à écrit le 01/08/2017 à 4:35
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Il serait dommage que les excellents scotch d'Ecosse soient amalgames a la piquette americaine.

le 01/08/2017 à 14:21
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@matins calmes: "piquette américaine" , c'est quoi ? Le bourbon est un produit différent et des marques comme Jack Daniels ou Jim Beam sont aussi appréciées que le scotch écossais. D'autre part, il exite aussi de bons whiskies irlandais, qui sont enc...

à écrit le 31/07/2017 à 20:07
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"dans le but de conclure le meilleur accord pour l'ensemble du Royaume-Uni"" Trump ne va pas être d'accord, l'accord sera favorable aux USA et ses travailleurs, son industrie alcoolière, il ne faut pas rêver. Y aura accord mais ne pas trop en espére...

à écrit le 31/07/2017 à 19:10
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J'espère que nous ne serons pas de''les dindons de la farce : si l'Uk quitte l'Europe et ne garde pas les appellations européennes nous ne devrions pas garder les appellations uk Bref bientôt du scotch made in france !

le 31/07/2017 à 20:21
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ça existe déjà : notamment en Bretagne . Seul problème : les prix sont délirants et le lagavullin pourtant à plus de 70 euros le litre est donné à coté .

le 31/07/2017 à 20:22
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ça existe déjà : notamment en Bretagne . Seul problème : les prix sont délirants et le lagavullin pourtant à plus de 70 euros le litre est donné à coté .

à écrit le 31/07/2017 à 17:43
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Protéger le whisky, quelle hérésie ! il faut le boire et le boire encore, il se protège bien tout seul !

le 31/07/2017 à 19:00
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@Robinson: tout à fait. Il existe depuis des millénaires et n'a pas eu besoin de la Commission européenne pour se maintenir. C'est la qualité du produit qui décidera de son avenir, pas Bruxelles :-)

le 01/08/2017 à 6:33
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Et après faites la morale aux jeunes qui fument le pétard.

à écrit le 31/07/2017 à 17:43
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Ah ben tiens ça y est, l'indépendance de l'écosse c'est déjà du passé. Et pourtant ils l'espéraient les néolibéraux que l'écosse "punisse" l'angletterre !" Mais l'écosse a du jeter un oeil sur notre UE actuelle et se dire que bon ben finalement i...

le 31/07/2017 à 18:05
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Mais ça n'a rien à voir ... Ils sont devant le fait accompli, ils doivent maintenant gérer les impacts. Pas sûr que le RU ait autant de poids que l'UE pour faire respecter les appelations. Bientôt: Fine Old Scotch from Nashville, Tennessee, sin...

le 31/07/2017 à 20:10
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Ils ne peuvent partir dès maintenant patience, comment gérer tout, adopter l'euro, en ayant la livre, ... Dans un deuxième temps. Il fait déjà refaire un référendum, 'out' ou 'in', la GB en a autorisé un par "siècle", ...

le 01/08/2017 à 9:56
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"Mais ça n'a rien à voir ..." Le fait que l'écosse voulait sortir de l'UE n'a rien à voir avec l'article selon vous ? Écosse, UE, vous ne voyez pas le lien sans rire ? Je vois mal comment vous l'expliquer autrement hein, faites un minimum...

le 01/08/2017 à 9:57
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P.S.: Voulait sortir du RU et pas de l'UE même si finalement ils vont sortir de l'UE et pas du RU, les avis ça change vite chez les décideurs politiques.

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