Brexit : le G7 inquiet pour l'économie mondiale mais sans alternative

Conscients qu'une sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne aurait de "lourdes conséquences", les ministres du G7 n'ont cependant pas pu faire beaucoup plus qu'afficher leur soutien au Premier ministre britannique David Cameron, avant le référendum du 23 juin.
La campagne de David Cameron en faveur du oui semble pour le moment porter ses fruits, à en croire un sondage Ipsos-MORI publié vendredi.
La campagne de David Cameron en faveur du "oui" semble pour le moment porter ses fruits, à en croire un sondage Ipsos-MORI publié vendredi. (Crédits : © Phil Noble / Reuters)

Une mise en garde à défaut de mieux. La réunion des ministre des Finances du G7 s'est achevée samedi au Japon sur un constat commun qu'une sortie du Royaume-uni de l'Union européenne porterait tort à l'économie mondiale, mais aussi qu'il n'y a pas grand chose de plus à faire qu'espérer que les Britanniques ne voteront pas en faveur du Brexit.

"Le G7 n'a pas évoqué de plan B pour répondre à ce qui arriverait si la Grande-Bretagne quittait l'Union européenne", a déclaré à Reuters le ministre français des Finances, Michel Sapin.

"Nous avons parlé des moyens d'aider la Grande-Bretagne à rester dans l'UE", a-t-il ajouté sans les détailler, insistant toutefois sur les "lourdes conséquences" qu'aurait un Brexit.

"Nous sommes clairement inquiets, collectivement, du risque de Brexit (...) mais nous n'avons pas parlé de mesures spécifiques qui pourraient être prises à ce sujet", a déclaré à Reuters le ministre canadien des Finances, Bill Morneau.

"Il suffit de parler avec les ministres des Finances français, allemand et d'autres pays européens pour comprendre que si le Royaume-Uni quittait l'UE et voulait accéder au marché unique [...] nous devrions payer pour le budget de l'UE, accepter la liberté de mouvement des personnes, le tout sans avoir notre mot à dire sur ces politiques", avait déjà souligné le ministre britannique des Finances, George Osborne, vendredi à Sendai.

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Le camp du "in" favori dans les sondages

L'issue du référendum qui sera organisé le 23 juin inquiète les marchés financiers et les responsables politiques mondiaux, dont les grandes institutions multilatérales (FMI, OCDE), qui ont été nombreux à se prononcer publiquement en faveur du maintien du Royaume-uni dans le bloc des 28.

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Les ministres du G7 n'ont cependant pas pu faire beaucoup plus qu'afficher leur soutien au Premier ministre britannique. La campagne de David Cameron en faveur du "oui" semble pour le moment porter ses fruits, à en croire un sondage Ipsos-MORI publié vendredi qui donne une nette avance au camp du maintien (55% contre 37%), ce qui a contribué à faire remonter la livre sterling à un plus haut de trois mois et demi face à l'euro.

(avec Reuters et AFP)

Commentaires 17
à écrit le 23/05/2016 à 4:55
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L'Engleterre restera quoiqu'il arrive. Cette "consultation" des britain est une galejade. Il n'y a de democratique que le mot. Le capital se charge du reste.

à écrit le 23/05/2016 à 4:34
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Si les politiques sont inquiets je crois que la GB peut sortir de l'Union car ce que dit ou pense un politique est toujours contraire à la réalité, un peu comme les économistes qui nous expliquent après pourquoi ils se sont trompés. Nous avons notre ...

à écrit le 22/05/2016 à 20:40
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Contrairement a ce que l'on croit il n'y aura de conséquence que pour les autres pays mais non pour la Grande Bretagne!

à écrit le 22/05/2016 à 11:42
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J'ai l'impression que les institutions jouent à se faire peur et à nous faire peur avec les conséquences de cette sortie.Le R-U ne sortira pas de l'UE mais aura en contre partie des avantages substantielles remettant en cause le principe d'équité ent...

à écrit le 22/05/2016 à 9:20
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Avec la sortie de la GB, ce serait un verrou qui saute pour faire avancer l'Europe politique. L'autre verrou est le départ d'Angela Merkel...

le 22/05/2016 à 11:54
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@ un verrou: en effet, si on sort les Anglais et les Allemands, la France se retrouve chef de file des bras cassés :-) Mais bon, t'es pas inquiet pour l'augmentation de tes impôts pour subvenir à l'incurie, notamment, des Grecs :-)

à écrit le 22/05/2016 à 0:01
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Et d'ailleurs puisqu'un des pays de l'UE se pose la question de son maintien, il devrait en être de même de tous les autres ; qu'est-ce que l'UE sinon une bureaucratie onéreuse et invasive, et un parlement ectoplasmique. La démocratie européenne n'e...

le 22/05/2016 à 11:04
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C'est le cas, les seuls qu'une sortie inquiète sont nos politiciens qui si on en sort ne pourront plus prétendre à une place aux sièges européens pour lesquels aucun vote de notre part n'est nécessaire... Place qui leur rapportent beaucoup en plus de...

à écrit le 21/05/2016 à 23:43
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En cas de vote anti-brexit au Royaume-Uni, je suggère que les autres pays de l'UE organisent un référendum pour accepter son maintien dans l'UE. En 1972, il y avait eu en France un référendum favorable à l'adhésion du RU ; si le référendum "brexit" ...

à écrit le 21/05/2016 à 21:29
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5) Le problème chronique de la récession est provoqué par le système bancaire international : il n'y a pas assez d'argent en circulation, et cela condamne à peu près la moitié de la population terrestre à continuer à vivre dans la nécessité la plus g...

le 22/05/2016 à 11:09
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Le problème est le même depuis des millénaires. IL N'Y A PAS DE REDISTRIBUTION DE L'ARGENT !!! De tous temps les riches en veulent toujours plus et quand 90% des richesses mondiales sont dans les banques de quelques uns soient ça fini dans une révolt...

à écrit le 21/05/2016 à 21:24
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4)  ) L‘exit des britanniques, avec leur unité interne, serait une bonne chose : un échec de la stratégie des grands financiers qui veulent l‘abolition des frontières financières et une devise identique internationale. … Pompidou mourut en avril 197...

à écrit le 21/05/2016 à 21:22
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3) Un Brexit renforcera très probablement l'unité de la Grande Bretagne : l’Europe va trop mal et reste un exemple économique patent à ne pas suivre. Il faut ce Brexit pour commencer à arrêter la prise en main de la planète par les grands banquier...

à écrit le 21/05/2016 à 21:14
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2) Mieux vaut pour la Grande Bretagne de refuser l'Europe actuelle. Une simple observation de ce qui s’y passe le prouve ! Les écossais ne seront pas idiots pour demander leur indépendance en cas de Brexit : ils resteront avec leurs meilleurs ennemi...

à écrit le 21/05/2016 à 21:10
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1) Incroyable ! Les banquiers internationaux provoquent les crises, et veulent faire peur à ceux qui les refusent ! Je pense plutôt qu'un Brexit renforcerait l'unité de la Grande Bretagne, car les dirigeants européens actuels se montrent plutôt m...

à écrit le 21/05/2016 à 13:26
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La sortie de la GB sera bon pour tout le monde !

le 21/05/2016 à 16:23
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Parfaitement !! et une fois de plus les britanniques vont nous sauver de la dictature !! l'histoire se répète....

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