Theresa May évite de justesse une défaite devant le Parlement britannique, qui aurait été lourde de conséquences. Le 17 juillet, les députés ont rejeté in extremis, par 307 voix contre 301, l'amendement "18" au projet de loi sur les relations commerciales après le Brexit ("Trade Bill") qui stipulait, qu'en l'absence d'accord avec l'UE sur la création d'une zone de libre-échange pour les biens - un des objectifs visés par Theresa May - le gouvernement aurait dû chercher à rester dans une union douanière, ce qui va à l'encontre de ses plans.
Selon une information du Times ce 18 juillet, quelques minutes avant ce vote crucial, la Première ministre a menacé les frondeurs du Parti conservateur, pro-européens, de convoquer des élections anticipées cet été en cas de rejet de son projet de sortie de l'union douanière après le Brexit, soutenue par les anciens ministres Stephen Hammond et Nicky Morgan.
Parmi les 301 "contre", 12 députés conservateurs ont néanmoins défié la menace de May.
La voie ouverte vers une politique commerciale indépendante après le Brexit
Le projet de loi sur les relations commerciales a lui été adopté dans la foulée par 317 voix contre 286, et doit maintenant faire l'objet d'un examen devant les Lords, la chambre haute du Parlement britannique. Ce texte vise à mettre en place un cadre réglementaire pour faciliter la conversion des accords commerciaux de l'UE en accords bilatéraux entre Royaume-Uni et pays tiers.
Concrètement, il doit permettre d'éviter tout vide juridique au jour du Brexit, le Royaume-Uni retrouvant alors ses pleins pouvoirs en matière commerciale, jusqu'ici délégués à l'UE.
(avec AFP et Reuters)