Commission : la candidature de Sylvie Goulard retoquée par les eurodéputés

Par AFP  |   |  290  mots
(Crédits : Francois Lenoir)
C'est un vrai camouflet pour Macron qui la soutenait malgré ses démêlés avec la justice. Alors qu'elle auditionnait pour un très gros poste de commissaire européen (Marché Intérieur, Industrie, Défense, Espace, Numérique et Culture), l'ex-ministre de la Défense française n'est pas parvenue à convaincre les eurodéputés de son intégrité à l'issue d'une seconde audition. Deux enquêtes sont en cours sur sa participation à un système d'emplois fictifs. Visiblement deux enquêtes de trop pour les députés européens.

Sylvie Goulard, ancienne ministre française désignée par le président Emmanuel Macron pour siéger dans la future Commission européenne, a vu jeudi sa candidature rejetée à une forte majorité lors d'un vote des eurodéputés, a appris l'AFP auprès de sources parlementaires.

"Tout le monde est contre Goulard sauf Renew Europe", la formation à laquelle elle appartient, a dit à l'AFP une source parlementaire peu avant le vote.

Les sept coordinateurs des partis politiques ont "évalué" ses réponses à l'issue de son audition. Leur décision devait recueillir les deux tiers des suffrages que les coordinateurs représentent. Ses soutiens devaient rallier 78 voix. Son échec était attendu.

82 contre, 29 pour

Parmi les eurodéputés appelés à s'exprimer, 82 ont voté contre, 29 pour et 1 s'est abstenu, selon les mêmes sources. Deux enquêtes sont en cours, l'une par la justice française, l'autre par l'office anti-fraude de l'UE (Olaf), sur la participation de Mme Goulard à un système d'emplois fictifs pour son parti, le MoDem (centre).

Un camouflet pour Macron

Sylvie Goulard qui devait se voir attribuer l'important portefeuille regroupant le Marché Intérieur, l'Industrie, la Défense, l'Espace, le Numérique et la Culture, était soutenue par le président Emmanuel Macron qui l'a désignée pour rejoindre la nouvelle Commission dirigée par l'Allemande Ursula von der Leyen.

Sur son compte Twitter, la Française commentait la décision en toute sobriété: