Allemagne : l'inflation confirmée à 1,7% en juillet en partie à cause de la sécheresse

Par AFP  |   |  303  mots
Ce n'est pas le premier été où la sécheresse sévit en Allemagne, comme en témoigne cette photo de la rivière qui traverse Dresde, l'Elbe, quasiment à sec le 11 août 2015. (Crédits : Reuters)
Les prix des produits alimentaires (légumes et viande) ont nettement augmenté, ce que les observateurs ont attribué aux conséquences de la sécheresse estivale. Mais globalement, en zone euro, l'inflation a continué à décélérer en juillet et face à cette conjoncture poussive, la BCE prépare les esprits pour une action dès la rentrée.

Le taux d'inflation en Allemagne est bien remonté en juillet à 1,7% sur un an, en partie à cause de la sécheresse, selon des chiffres définitifs publiés mardi par l'office fédéral des statistiques Destatis.

Les prix des produits alimentaires ont soutenu cette remontée, passant de +1,2% en juin à +2,1% en juillet, ce que les observateurs ont attribué aux conséquences de la sécheresse estivale.

Les prix des légumes (+11%) et de la viande (+3,6%) ont particulièrement grimpé, détaille Destatis.

Le niveau de "bonne santé économique" (selon la BCE) encore loin

Les prix de l'énergie ont eux augmenté de 2,5%, sensiblement autant qu'en juin et la croissance des prix des services a décéléré, de +1,9% à +1,5%.

En glissement mensuel, les prix ont augmenté de 0,5% par rapport à juin, a aussi confirmé Destatis.

L'indice des prix à la consommation harmonisé (IPHC), utilisé comme référence par la Banque centrale européenne (BCE), affiche une hausse de 1,1% sur un an, bien en-dessous du niveau "proche de 2%" considéré par l'institut monétaire comme signe de bonne santé de l'économie.

Conjoncture poussive : vers une intervention de la BCE dès septembre ?

L'inflation allemande devrait "continuer de fluctuer entre +1,0 et +1,5% dans les mois à venir, plaidant en faveur d'une intervention de la BCE dès septembre", notait fin juillet Carsten Brzeski, économiste chez ING Bank.

Et en zone euro, l'inflation a décéléré en juillet, à 1,1% après 1,3% en juin, selon Eurostat, une tendance qui devrait se confirmer dans les prochains mois en raison de la baisse des prix du pétrole.

Face à cette perspective et à une conjoncture poussive, la Banque centrale européenne a préparé les esprits fin juillet à une baisse de ses taux ainsi qu'à une possible reprise de son programme de rachats d'actifs, tous deux attendus à l'automne par les analystes.