En France et en Allemagne, le recul de l'industrie manufacturière est plus fort qu'attendu

Le recul de l'industrie manufacturière en zone euro s'est accéléré en octobre plus fortement qu'estimé précédemment, notamment en Allemagne et en France, selon une révision annoncée ce mercredi de l'indice PMI Flash.
Les entreprises de la zone euro se disent pessimistes quant à une hausse de leur activité au cours des douze prochains mois.
Les entreprises de la zone euro se disent pessimistes quant à une hausse de leur activité au cours des douze prochains mois. (Crédits : Michaela Rehle)

L'indice PMI pour l'industrie manufacturière en zone euro, publié par S&P Global, calculé sur la base de sondages d'entreprises, est plus mauvais qu'annoncé. Il est finalement tombé à 46,4 en octobre, au plus bas depuis 29 mois, contre une première estimation de 46,6 dévoilée le 24 octobre, et après s'être établi à 48,4 en septembre.

Un chiffre inférieur à 50 signale une contraction de l'activité, tandis qu'un indice supérieur à ce seuil marque une progression. La révision a été forte pour l'Allemagne, avec un PMI ramené à 45,1 (contre une estimation de 45,7 précédemment), et pour la France, avec un PMI abaissé à 47,2 (contre 47,4). C'est en Espagne que le recul de l'activité s'est le plus accentué (44,7, aucune révision).

Lire aussiUne légère récession, est-ce si grave ?

Des rythmes de recul rarement surpassés depuis 25 ans

La production et les nouvelles commandes enregistrées par les entreprises manufacturières « ont reculé à des rythmes rarement surpassés depuis 25 ans », si l'on excepte la période de la pandémie. Concernant la seule production manufacturière, l'indice PMI pour octobre pour la zone euro a été révisé à 43,8, contre une première estimation de 44,2, chutant fortement après avoir glissé à 46,3 en septembre.

« Facteur potentiel d'aggravation au cours des prochains mois, les pressions inflationnistes sont restées très élevées en octobre, malgré l'allègement des tensions sur les chaînes d'approvisionnement », a souligné Joe Hayes, analyste de S&P selon qui la conjoncture reste suspendue à « l'évolution des marchés de l'énergie pendant l'hiver ». Pour l'expert « la baisse des prix du gaz naturel observée en Europe au cours des dernières semaines devrait toutefois alléger les pressions sur les coûts des fabricants ».

Lire aussiLes prix du gaz européen dégringolent, mais cela ne devrait pas durer

Les entreprises interrogées se disent pessimistes quant à une hausse de leur activité au cours des douze prochains mois, notamment en raison de l'inflation et de l'incertitude géopolitique. Elles réduisent donc leurs achats puisqu'elles anticipent de nouvelles baisses de la demande et veulent préserver leur trésorerie.

L'Allemagne réagit avec un bouclier tarifaire sur les prix de l'énergie

C'est dans ce contexte que le bouclier tarifaire allemand sur les prix de l'énergie, annoncé par le chancelier Olaf Scholz pour atténuer l'impact de l'inflation, doit entrer en vigueur début 2023, selon la feuille de route présentée ce mercredi par le gouvernement. Le plafonnement du gaz est prévu dès « le 1er janvier » pour les grosses entreprises, et au « 1er mars » pour les ménages et les PME, indique un projet définitif publié par le gouvernement allemand. Concernant l'électricité, le mécanisme sera mis en place au « 1er janvier ».

(Avec AFP)

Commentaires 8
à écrit le 03/11/2022 à 8:13
Signaler
Et moi qui croyait comme l'avait dit Bruno Le Maire, que c'était l 'économie russe qui devait s'effondrer la première!!! Serais-je un grand naïf?

à écrit le 02/11/2022 à 22:02
Signaler
C'est ballot quand même, depuis le temps qu'ils veulent "relocaliser".

à écrit le 02/11/2022 à 15:08
Signaler
Le CAC devrait être à 4000 grand Max et non à plus de 6000 encore aujourd'hui. Beaucoup d'entreprise qui auraient dû faire faillite en 2009 vont devoir y passer en 2023. Et de nombreuses "start-up" non viables sans l'argent gratuit devront fermer bou...

le 02/11/2022 à 16:52
Signaler
Attention à ne pas confondre vos espoirs avec la réalité. En réalité c'est surtout la monnaie qui est surabondante à cause du QE et du TLTRO qui ont duré trop longtemps avec des taux trop bas: il est donc normal que toutes les valeurs réelles (actio...

le 02/11/2022 à 17:47
Signaler
C'est parfaitement ça chr$ 👏et ce n'est pas si anodin que la Fed procède à un tel resserrement monétaire. D'ailleurs, si l'on observe l'histoire des bourses, les banquiers centraux US ont quasi toujours agit de la sorte.

à écrit le 02/11/2022 à 15:00
Signaler
Attendons les chiffres. Les indices pmi sont des sondages !

à écrit le 02/11/2022 à 14:27
Signaler
nos dirigeants prefere la guerre a l'economie de leur pays comme quoi des electeurs des populations ils s'en moque ce qui presente un avantage c'est les armes vendu car la tout echappe aux fisc ils pretendent donner ce qui est faux a la fin comb...

à écrit le 02/11/2022 à 14:04
Signaler
À force de jouer avec la "méthode Coué" en se voulant pathologiquement rassurant avec "des informations non objectives" - et bientôt fournies à la nano-seconde - la réalité finit toujours par se faire jour.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.