Grèce  : ce que prévoyait Tsipras en cas de "Grexit"

Selon la presse grecque, Athènes avait prévu un plan de nationalisation et de lutte contre la corruption visant des entreprises allemandes au cas où le pays aurait été contraint de quitter la zone euro.

Un plan d'urgence grec au cas où le pays aurait été contraint de rompre avec ses créanciers comprenait des mesures de nationalisation ainsi qu'une enquête anticorruption agressive ciblant des entreprises allemandes, c'est ce que prévoyait le gouvernement Tsipras en cas de sortie "Grexit", a affirmé samedi un journal grec. Selon le quotidien Efimerida Ton Syntakton, le plan était conçu pour "accroître le coût de la rupture" pour les créanciers de la Grèce.

"Dans le langage du basketball, le gouvernement comptait appliquer une « pression défensive", a expliqué le quotidien.

 Nationalisations et luttes contre la corruption

Le plan incluait la nationalisation de la société OPAP, détenant le monopole des jeux et privatisée en 2013, en plus des recettes de péage provenant des autoroutes et du plus grand pont du pays, a indiqué le journal citant des sources gouvernementales.

Athènes prévoyait également de s'atteler à la lutte contre la corruption, ciblant plusieurs sociétés allemandes actives en Grèce, comme Siemens, Lidl, Allianz, MAN et Hochtief.

Le gouvernement grec n'avait pas commenté l'information samedi.

Le Premier ministre Alexis Tsipras a déclaré vendredi au Parlement qu'il avait demandé à son ancien ministre des Finances, Yanis Varoufakis, de préparer un "plan de défense" au cas où la Grèce aurait été contrainte de quitter la zone euro sous la pression de ses créanciers les plus intransigeants, parmi lesquels l'Allemagne.

"Le gouvernement n'avait pas de plan de «Grexit » mais j'avais ordonné un plan d'urgence au ministère des Finances" pour faire face aux menaces de certains cercles européens qui souhaitaient fin juin, lors de l'interruption des négociations entre Athènes et ses créanciers, la sortie de la Grèce de la zone euro, a a affirmé le chef du gouvernement grec.

(AFP)

Commentaires 30
à écrit le 03/08/2015 à 16:39
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Tout le monde regarde la Grèce comme le mouton noir de la zone euro ... soit ! Mais l'inflation actuelle en zone euro est de 0.2% .... ce n'est plus un mouton qu'il faut regarder, mais le troupeau de moutons qui ...

à écrit le 03/08/2015 à 16:20
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La crise de la Grèce est loin d’être terminée d'ici la fin de l'année ! Cerise sur le gâteau une inflation de 0.2% en zone euro .... donc rien de bon, pour les autres pays dont la France !

à écrit le 02/08/2015 à 9:21
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pourquoi tourner autour du pot ! Europe du chacun pour soi ne sera pas sauvée

le 02/08/2015 à 19:04
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Vous êtes solidaire de ceux qui dépensent. Sans compter et qui ne font rien pour changer les choses ??? Ca me semble pas tres realiste !!

à écrit le 02/08/2015 à 6:35
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Mais même sans Grexit, qu'il fasse son boulot de chef d'Etat et lance enfin une lutte tous azimuths contre la corruption. La Grèce aura au moins gagné cela.

à écrit le 02/08/2015 à 6:29
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Tsipras estime donc que maintenant que la grece devrait rester dans l'Europe la corruption n'est plus un probleme ??? Penser que la corruption vient surtout des allemands en grece c'est quand même risible c'était plutôt de la menace de confiscation ...

à écrit le 02/08/2015 à 1:03
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Si le plan de défense avait été mis en application, les Allemands auraient été plutôt mal, car les entreprises grecques implantées en Allemagne sont peu nombreuses (quelques sociétés de services, pharmaceutiques et recyclage). C est plus une menace q...

à écrit le 02/08/2015 à 0:52
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L entrée de la Grèce dans le Marché Commun en 1981 à signé l arrêt de mort de nombreuses industries grecques, notamment les véhicules. La Grèce s est donc lentement desindustrialisée au profit des produits allemands surtout. Seuls ont subsiste quelqu...

le 02/08/2015 à 10:18
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La raison FONDAMENTALE du problème grec, c'est que le Grèce a pris les aides structurelles, les subventions de l'agriculture (ensemble environ 3-4% du PIB) et les prêts à taux bas comme une manne qui permet de vivre confortablement tout en changeant ...

le 02/08/2015 à 13:36
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@jb Allons, allons... Les industries des pays de l'est ont largement été rachetées par les oligarches allemands. La Slovaquie ou autres satellites sont des colonies en Mittel Europa. L'Espagne, ah l'Espagne ! Là, les fonds "structurels" ont serv...

le 03/08/2015 à 4:14
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merci pr ce commentaire construit et cohérent

le 03/08/2015 à 9:07
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En Espagne il n'y avait pas que la bulle immoblière: Le pays a dépassé la France comme fabriquant de voitures, par exemple. L'essor industriel des pays de l'est est réel, après des décennies d'appauvrissemnt imposé par l'URSS, quelque soient les prop...

le 03/08/2015 à 13:47
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@ jb: Rappel sur l'annexion du royaume de naples hors-sujet ? relisez donc le debut de l'excellent cours d'histoire que nous donne Lionel. "Pillage de la Banque de Naples, la plus riche d'Italie. Destruction des industries locales". Puis implication ...

le 03/08/2015 à 16:55
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Les Pays de l'Est étaient déjà tous industrialisés en 1990. On parlera plutôt de dépendance et celle-ci se fait directement par des entreprises allemandes ou le plus souvent rachetées par les Allemands. Concernant l'Espagne, Seat, le seul contructe...

le 03/08/2015 à 17:05
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Concernant Naples (appelé aussi Royaume des deux-Siciles), voilà une page exhaustive, chiffrée, sourcée qui montre bien la forfaiture de l'annexion par les Piémontais, aide par la France et l'Angleterre : http://www.sgdl-auteurs.org/maria-franchini/...

à écrit le 01/08/2015 à 23:09
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Difficile de reprocher à un gouvernement d'étudier des précautions de survie en cas de catastrophe majeure déclenchée. Et qu'il se compare à d'autres au plan géopolitique n'est pas insensé quand il constate que le FMI ne veut plus lui prêter parce qu...

à écrit le 01/08/2015 à 22:14
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Une bande d'amateurs, prêts à sacrifier l'avenir de leur peuple: ils méritent une ukrénisation..

à écrit le 01/08/2015 à 21:19
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Comme tous les extrémismes, ce pouvoir ne peut tenir qu'en entretenant la xénophobie sous prétexte de nationalisme et en désignant des boucs émissaires à la situation du pays. Ici ce sont nos amis allemands qui en font les frais. Si c'est vrai, décid...

le 02/08/2015 à 9:44
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Comme tous les idiots ils en veulent à leur banquier Les grecs ont quand même vecus largement haut dessus de leurs moyens pendant 40 ans On aurait sans doute du les laisser couler des le debut

à écrit le 01/08/2015 à 21:12
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Si on veut lutter contre la corruption, il ne faut pas le faire de façon ciblée mais viser toutes les entreprises. Là c'est simplement une minable gesticulation inutile.

le 02/08/2015 à 10:59
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Ou peut-être démarrer avec certains élus!

à écrit le 01/08/2015 à 20:29
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"lutte contre la corruption visant des entreprises allemandes" il ne faut pas s'en priver s'il y a des éléments réels, pas uniquement en cas de grexit. Également la corruption interne en Grèce, ah non, c'est trop courant (enveloppes pour obtenir un s...

le 01/08/2015 à 21:13
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Croyez-vous VRAIMENT que les entreprises les plus corruptrices opérant en Grèce soient les entreprises allemandes ?

le 03/08/2015 à 9:31
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@Bruno_bd: "Croyez-vous VRAIMENT que les entreprises les plus corruptrices opérant en Grèce soient les entreprises allemandes ?"... C'est à l'église qu'on croit cher Monsieur. Et pour ce qui est de "L'intégrité" des entreprises allemandes, il n'y a ...

à écrit le 01/08/2015 à 18:54
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Les grecs préparaient donc le deutchit ! Ces médias grecs journaux et télés aux mains de l'opposition de droite et socialiste (PASOK) racontent n'importe quoi. Mais les Prussiens peuvent compter sur leur allié Francois l ' Audacieux en cas d'inva...

à écrit le 01/08/2015 à 18:48
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Un "plan de défense" ? C'est un comble ! Mais qui a déterré la hache de guerre sitôt élu ? Qui a ouvert les hostilités avec les créanciers ? Qui s'est montré arrogant pendant six mois ? En réalité, c'est Tsipras qui a mis en oeuvre un plan d'attaque....

le 03/08/2015 à 9:44
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@ Onze: "il a demandé à Varoufakis de chercher une sortie de secours, qu'il appelle pompeusement plan de défense".... On appelle cela faire de la résistance... avec les moyens à disposition. Maintenant, je peux comprendre qu'en France, le mot de "rés...

à écrit le 01/08/2015 à 18:48
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Un "plan de défense" ? C'est un comble ! Mais qui a déterré la hache de guerre sitôt élu ? Qui a ouvert les hostilités avec les créanciers ? Qui s'est montré arrogant pendant six mois ? En réalité, c'est Tsipras qui a mis en oeuvre un plan d'attaque....

à écrit le 01/08/2015 à 17:52
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et Tsipras il ne roulera plus en Audi A6 Na ^_^ Et c'est terminé sa belle montre Richard Mille ho ho

à écrit le 01/08/2015 à 17:46
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n'ayez pas peur c'est le chant du cygne

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