Grèce  : un accord avec les créanciers serait très proche

Athènes assure qu'un accord avec ses créanciers serait très proche pour le déblocage d'une partie de la dernière tranche des prêts du deuxième plan d'aide dont la Grèce bénéficie.
Les divergences politiques entre Athènes et ses créanciers subsistent

"Après des semaines de douloureuses négociations, si l'autre partie le souhaite, nous allons voir que (...) un accord est très proche et sera conclu prochainement", a déclaré au quotidien Avgi M. Tsakalotos, nommé récemment coordinateur des négociations avec les créanciers. Ministre adjoint des Affaires étrangères chargé des questions économiques, M. Tsakalotos reconnaît toutefois que la Grèce et ses créanciers restent "politiquement éloignés" sur les questions de réformes du travail et des retraites et que certains sujets "resteront ouverts jusqu'à la dernière minute".

L'Allemagne sceptique

La Grèce attend de l'Eurogroupe de lundi à Bruxelles "un communiqué positif" sur les négociations avec ses créanciers, et espère le déblocage d'une partie de la dernière tranche des prêts UE et FMI provenant du deuxième plan d'aide de 2012, soit un montant de 7,2 milliards d'euros. Toutefois, selon le président de l'Eurogroupe Jeroen Dijsselbloem, la réunion des ministres des Finances des pays de la zone euro ne sera "pas décisive" sur la Grèce, même si des progrès ont été accomplis. "Lundi à l'Eurogroupe, ce ne sera pas une réunion décisive, il faut plus de temps", avait expliqué vendredi M. Dijsselbloem, ministre des Finances des Pays-Bas. "Je ne pense pas que tout se débloque d'ici là", a également considéré samedi son homologue allemand Wolfgang Schäuble, dans un entretien au journal Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung (FAS).

Les grecs veulent un maintien dans la zone euro

Les créanciers ont retardé le versement de cette tranche depuis septembre 2014 pour faire pression sur le gouvernement grec et lui faire adopter une série de réformes visant à augmenter les recettes publiques. Ce sont ces "réformes" qu'Athènes et les créanciers sont en train de discuter depuis le 20 février, lors de l'accord passé entre le nouveau gouvernement de gauche radicale et les créanciers, et qui a prolongé le plan d'aide au pays jusqu'à la fin juin. Selon un sondage publié dimanche par le magazine Real News, 71,9% des Grecs souhaitent un compromis pour maintenir le pays dans la zone euro. Et si la question était soumise à référendum, 49,2% d'entre eux affirment qu'ils accepteraient de nouvelles coupes dans les salaires et les retraites si cela permettait au pays de rester dans l'euro.

(Avec AFP)

Commentaires 24
à écrit le 11/05/2015 à 20:42
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Une fois de plus, les "autres" fléchissent devant la Grèce, c'est consternant et, c'est un euphémisme, de voir avec quelle vélocité, les avis de fermeté disparaissent.

à écrit le 11/05/2015 à 16:25
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Pas moyen d'avoir une réponse plus ou moins rationnelle, à cette simple question, à savoir, alors que déjà bougrement surendettés avant leur entrée dans la Zone, au point de le dissimuler (thanks to Lemans Brother and Super Mario) pour obtenir leur ...

le 11/05/2015 à 18:02
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"au grand profit des industriels allemands qui ne leur ont pas tordu le bras" : non, mais qui ont genereusement fait pleuvoir plusieurs milliards d'euros de pots de vin sur les dirigeants grecs. Dans une affaire de corruption, il faut être deux ! ...

à écrit le 11/05/2015 à 0:33
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1870 Bismarck, 1914 L'empereur Guillaume II, 1939 Hitler, Maintenant ils essayent de remettre cela et cette fois ils croient pouvoir parler au nom de l'Europe. Merkel dans un discours a qualifié le rattachement par référendum de la Crimée à la Russi...

à écrit le 10/05/2015 à 20:52
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Logique implacable : les Grecs sont aussi "solidaires" que tous les "autres" pays de l' "Europe"... Dedieu d'individualisme...

à écrit le 10/05/2015 à 19:58
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Le raisin sec comme monnaie d'échange !

à écrit le 10/05/2015 à 18:10
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Très fort les Grecques !!ils veulent l aide immédiate de l EUROPE(des sous ) en disant que grâce à cela ils pourront engager les réformes dans le temps !!de plus ils se payent la tête des Allemands qui ne réagissent pas !!!étonnant ???non???ils so...

le 10/05/2015 à 18:35
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Non non, les allemands ne sont pas mous, mais ils savent très bien qu'ils doivent beaucoup d'argent à la Grèce. Donc, ils s'écrasent.

le 10/05/2015 à 21:23
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Et ils commencent à comprendre que si ils ne soutiennent pas l'économie de leurs clients, c'est pas bon pour leur propre économie. Ils croient à la relance par la demande, eux !

le 11/05/2015 à 12:31
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@Athena: disons plutôt qu'ils ne perdent pas leur temps à répondre :-)

à écrit le 10/05/2015 à 17:51
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Toujours la même technique de négociations grecque...de négocier les réponses de l'autre ...alors quelles ne sont pas formulées...!

à écrit le 10/05/2015 à 16:49
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Bravo encore au gouvernement Syriza qui avec sa transparence envers les grecs, ses actes de justice envers la Grèce et sa pédagogie a su stabiliser et même commencer à inverser la tendance baissière qui se profilait dans les sondages ses dernières se...

à écrit le 10/05/2015 à 13:44
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Dette de la Grèce au 31/12/2014 (statistique Eurostat): 320 milliards € soit 177% du PIB. Dette au 31/03/2015 (soit, 3 mois plus tard): 312,7 milliards d'€ soit 171,7% du PIB.

à écrit le 10/05/2015 à 13:24
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La Grèce doit rembourser au FMI: - pour 2015: 7,55 milliards (7.544.477.743 plus exactement) dont 2,5 milliards ont déjà été remboursés depuis le 1 janvier. - pour 2016 : 2.982.705.080 - 2017 : 896.815.176 - 2018 : 1.718.899.634 - 2019 : 1.907.8...

le 10/05/2015 à 16:38
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Bien vu. Et j'ajoute, rien de nouveau sous le soleil (de grece). Solon décrivait deja la dette comme un instrument de pouvoir des riches sur les pauvres. C'etait il y a 2500 ans ...

le 10/05/2015 à 16:46
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@V_v "Et ce d'autant plus facilement, qu'ils ne risquent plus l'argent des banques (françaises et allemandes qui elles, ont été remboursés)" Z'oubliez que les banques ont fait une croix sur 100 Milliards de créance grecques en 2012. Marrant les th...

le 10/05/2015 à 17:58
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"Z'oubliez que les banques ont fait une croix sur 100 Milliards de créance grecques en 2012." Presenté comme ça, effectivement ça fait bien. Maintenant, imaginez plutôt : les creanciers ayant acheté de la dette grecque a un indice 100, se retrouve...

le 10/05/2015 à 19:40
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@Viktor, "Z'oubliez que les banques ont fait une croix sur 100 Milliards de créance grecques en 2012." Non, ce n'est pas que les banques, c'est plusieurs acteurs privés dont des banques surtout grecques pour plus de 35 milliards d'€! Les banques f...

le 10/05/2015 à 19:50
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@Viktor, d'ailleurs certains ont même gagné du fric avec le PSI, puisqu'au final la décote sur les obligations d'état grec détenues par les créanciers privés a atteint un peu plus de 53%, soit bien plus que ce qui était coté sur les marchés secondair...

le 10/05/2015 à 20:35
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@ V_v j ai du mal a suivre votre raisonnement. Au final ils ont perdu de l argent (et c etait un risque a courrir qui etait compense par le yield eleve). les investisseurs ont perdu de l argent ,et maintenant l argent du contribuable est en danger PA...

le 10/05/2015 à 22:15
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@V_v & fx. L'accord du 21/02/2012 acte une perte de 73% (et pas 40%) pour les créanciers privés sur les titres Grecs. Google it. 13 Milliards partis en fumée pour les banques françaises, vous appelez ça gagner du fric ? Et c'était quoi le plan B e...

le 10/05/2015 à 22:48
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"Cette restructuration de dette constitue l'une des deux composantes du plan de sauvetage record de la Grèce, la seconde étant un prêt de 130 milliards d'euros sur trois ans qui vient s'ajouter à celui de 110 milliards d'euros accordé par la zone eur...

le 12/05/2015 à 0:34
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@V_v Décote de 53% Faux. les créanciers privés ont aussi fait une croix sur les intérêts prévus. Au final, leur perte a été de 73%. Google est votre ami.

à écrit le 10/05/2015 à 13:04
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Le 24 avril à Riga, il était écrit que la réunion du 11 mai était très importante. Le 9 ou 10 mai, il est écrit que la réunion du 11 mai n'est pas décisive.... Quel suspense ! Je ne vais pas dormir cette nuit. Il manque un peu de romance dans ce...

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