La Grèce trouve un accord avec ses créditeurs sur la poursuite de l'aide

Par latribune.fr  |   |  479  mots
Le ministre grec des Finances a annoncé mardi que les négociations avec les créanciers du pays s'étaient conclues par un accord sur la poursuite de l'aide et sur l'ouverture de discussions sur un allègement de la dette publique, vital pour l'économie grecque. Cet accord doit encore être entériné par les ministres des Finances de la zone euro.

La Grèce est parvenue à un accord préliminaire avec ses créanciers qui devrait ouvrir la voie à des discussions sur la réduction de sa dette, a annoncé mardi le ministre grec des Finances. "Les négociations sont achevées", a déclaré à des journalistes Euclide Tsakalotos, selon l'agence de presse officielle ANA. L'accord doit encore être approuvé par les ministres des Finances de la Zone euro, lors d'une réunion le 22 mai.

Le ministre grec a ajouté être "certain" que l'accord allait permettre à la Grèce d'obtenir de ses créanciers un engagement sur des mesures devant permettre un allègement de sa dette, qui est selon lui vital pour permettre de relancer l'économie défaillante du pays. Un compromis est nécessaire pour débloquer une nouvelle tranche de crédit dont la Grèce a besoin pour rembourser 7 milliards d'euros de sa dette en juillet.

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Réduction des pensions de retraite

Sous la pression de ses créanciers (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international), la Grèce avait accepté en avril de réduire les pensions de retraite en 2019 et de diminuer les allègements fiscaux en 2020. Ces mesures, qui doivent être approuvées par le Parlement mi-mai, doivent permettre des économies de quelque 3,6 milliards d'euros, condition à la poursuite du versement des prêts à la Grèce. Cette dernière a obtenu l'autorisation d'utiliser une somme équivalente pour prendre des mesures contre la pauvreté.

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Lundi, plus de 10.000 personnes ont manifesté contre ces coupes budgétaires et une grève générale est annoncée pour le 17 mai. Une source gouvernementale a indiqué mardi que les retraites allaient en effet être diminuées de 9% en moyenne, selon ANA. Cependant, le Premier ministre Alexis Tsipras a déclaré qu'il ne procéderait pas à ces coupes sans engagement clair sur des mesures devant permettre un allègement de la dette de la Grèce.

Faciliter le retour sur les marchés d'obligations

Athènes espère également être enfin autorisée à participer au programme de rachat de dettes de la Banque centrale européenne, également appelé "quantitative easing" ou QE, afin de faciliter son retour sur les marchés d'obligations.

La Grèce et ses créanciers avaient conclu un accord sur une troisième tranche de prêt de 86 milliards d'euros en juillet 2015. Mais le FMI, qui s'oppose aux objectifs budgétaires fixés par la zone euro pour la Grèce et estime que la dette publique grecque n'est pas soutenable, conditionne sa participation financière à un nouveau plan d'aide à un geste en faveur d'Athènes, alors que l'Allemagne freine des quatre fers.

*Un graphique de notre partenaire Statista

(Avec AFP)