L'UE promet de riposter si Washington surtaxe les voitures européennes

Par Reuters  |   |  413  mots
(Crédits : Vincent Kessler)
Bruxelles a promis ce lundi 18 février de riposter de manière "rapide et adéquate" si les États-Unis augmentait les droits de douane sur les automobiles européennes.

L'Union européenne réagira rapidement si Donald Trump décide de relever les droits de douane sur les voitures importées de l'UE, a averti ce lundi 18 février la Commission européenne. Le département américain du Commerce a remis le 17 février au président un rapport sur la menace que représenterait le secteur automobile européen pour la sécurité nationale des États-Unis, une étape qui pourrait ouvrir la voie à l'instauration de droits de douane de 25% sur les véhicules et pièces détachées européennes vendues sur le marché américain.

Donald Trump dispose d'un délai de 90 jours pour décider de suivre ou non les recommandations de ce rapport confidentiel.

Le secteur automobile s'attend à ce que le département du Commerce recommande de surtaxer certains produits afin que le gouvernement américain puisse utiliser le rapport comme moyen de pression dans ses négociations commerciales avec l'UE.

« L'Union européenne tiendra ses engagements aussi longtemps que les États-Unis feront de même », a déclaré Margaritis Schinas, porte-parole de l'exécutif bruxellois, lors d'une conférence de presse. « La Commission européenne est au courant des conclusions d'une enquête du département américain du Commerce sur la menace que les importations de voitures représentent pour la sécurité nationale des Etats-Unis. Si ce rapport se traduit par des actions préjudiciables pour les exportations européennes, la Commission européenne réagira rapidement et de manière adéquate », a-t-il ajouté.

Trump a "donné sa parole"

Dans une interview au quotidien allemand Stuttgarter Zeitung, le président de la Commission, Jean-Claude Juncker, déclare que Donald Trump lui a « donné sa parole qu'il n'y aurait pour l'instant aucune hausse des droits de douane sur les automobiles ».

« Je considère que l'on peut se fier à cet engagement », ajoute Juncker.

Si Trump devait relever les droits sur les automobiles européennes importées aux États-Unis, l'UE réagirait immédiatement et ne se sentirait plus tenue par sa promesse d'acheter davantage de soja et de gaz liquéfié aux États-Unis, prévient cependant Jean-Claude Juncker.

Juncker et Trump s'étaient entendus en juillet dernier pour que les États-Unis et l'UE travaillent à l'abaissement des barrières commerciales.

Les automobiles américaines importées dans l'Union européenne sont taxées à 10% tandis que les automobiles fabriquées dans l'UE et vendues aux États-Unis ne sont ponctionnées qu'à hauteur de 2,5%, selon la Commission.