La taxe sur les transactions financières progresse

Par latribune.fr  |   |  385  mots
Michel Sapin, ministre français des finances, se montre optimiste s'agissant d'un accord à 11 sur la TTF
"Nous avons avancé dans le sens des positions portées par la France, c'est-à-dire une assiette large avec le moins d'exceptions possibles" estime Michel Sapin

Des "progrès essentiels" ont été réalisés sur l'épineuse question de la taxe sur les transactions financières (TTF) lors d'une réunion de l'UE samedi à Luxembourg, a estimé le ministre autrichien des Finances, Hans Jörg Schelling.

"Il a y eu des progrès essentiels (...) Je suis maintenant plus optimiste après la réunion", a déclaré M. Schelling, qui pilote les discussions de onze pays européens décidés à mettre en oeuvre cette taxe.

Le Français Michel Sapin a abondé dans son sens: "Je crois pouvoir dire que nous avons franchi une étape décisive en nous mettant d'accord sur un certain nombre de principes". "Nous avons avancé dans le sens des positions portées par la France, c'est-à-dire une assiette large avec le moins d'exceptions possibles", s'est-il félicité.

Discussions décisives en octobre


"Nous aurons au mois d'octobre un moment là aussi décisif", a-t-il ajouté, sans plus de précisions.

Le ministre espagnol des Finances, Luis de Guindos, a de son côté déclaré: "C'est un sujet compliqué, on a une série d'accords de principe (...) chacun a ses lignes rouges, pour l'Espagne c'est qu'il n'y ait pas d'impôts sur les dérivés de dette publique".
"Il manque encore du travail technique (...) bien sûr pour l'année prochaine ce sera impossible d'avoir la TTF. J'espère que ce sera possible pour 2017", a-t-il ajouté.

Début septembre, le commissaire européen aux Affaires économiques Pierre Moscovici avait estimé que la TTF ne serait finalement pas mise en place au 1er janvier 2016, contrairement à ce qui était officiellement prévu.

Les discussions sur la TTF, qui avaient repris cette année, avaient été mises en sourdine en raison des négociations intenses sur la crise grecque. La Commission européenne avait pris position pour une taxe d'un montant de 0,1% sur les actions et obligations et 0,01% sur les produits dérivés, qui puisse être prélevée sur toutes les transactions financières, à partir du moment où l'une des parties est domiciliée dans un pays participant. Les onze pays décidés à mettre en oeuvre la TTF sont la France, l'Allemagne, la Belgique, le Portugal, l'Autriche, la Slovénie, la Grèce, l'Espagne, l'Italie, la Slovaquie et AFP

 



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