Putsch en Turquie : 10.000 fonctionnaires limogés

Plus de 10.000 fonctionnaires supplémentaires ont été limogés par les autorités turques dans le cadre des enquêtes ouvertes après la tentative de coup d'Etat en juillet.
Le président turque Erdogan a affirmé samedi que le rétablissement de la peine de mort, évoqué depuis le putsch manqué, serait soumis au Parlement par le gouvernement.

Les autorités turques ont limogé plus de 10.000 fonctionnaires supplémentaires dans le cadre des enquêtes ouvertes après la tentative de coup d'Etat en juillet, selon deux décrets, qui annoncent par ailleurs la fermeture d'une quinzaine de médias. Au total, 10.131 employés de l'Etat, notamment des ministères de l'Education, de la Justice et de la Santé, ont été limogés, selon ces décrets publiés samedi soir au Journal officiel, alors que de nombreux fonctionnaires ont déjà été touchés par des purges depuis le coup de force du 15 juillet.

Fermeture de 15 médias

Ces décrets annoncent par ailleurs la fermeture de 15 médias, pro-kurdes pour la plupart, et la suppression des élections de recteurs dans les universités, qui seront désormais choisis par le président Recep Tayyip Erdogan parmi des candidats sélectionnés par le Conseil de l'enseignement supérieur (YÖK). Ces mesures sont prises dans le cadre de l'état d'urgence instauré après la tentative de putsch en juillet. Les autorités turques accusent Fethullah Gülen, un prédicateur exilé aux Etats-Unis, d'avoir ourdi le coup d'Etat raté, ce que l'intéressé dément.

35.000 personnes arrêtées

Depuis le putsch manqué, plus de 35.000 personnes ont été arrêtées en Turquie et plusieurs dizaines de milliers de professeurs, policiers et magistrats, notamment, ont été limogés ou suspendus. D'une ampleur inédite en Turquie, ces purges suscitent l'inquiétude des partenaires occidentaux de la Turquie et d'organisations de défense des droits de l'Homme qui redoutent que l'état d'urgence en vigueur ne serve de prétexte pour réprimer toute voix dissidente.

Rétablissement de la peine de mort ?

Les autorités turques affirment pour leur part que ces mesures d'exception sont nécessaires pour éliminer la menace séditieuse et rappellent que 241 personnes ont été tuées pendant la tentative de putsch. Le président Erdogan a affirmé samedi que le rétablissement de la peine de mort, évoqué depuis le putsch manqué, serait soumis au Parlement par le gouvernement. Le chef de l'Etat n'a pas donné de calendrier à ce sujet.

(Avec AFP)

Commentaires 6
à écrit le 31/10/2016 à 12:50
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S IL RETABLISENT LA PEINE DE MORT ILS ANULERONS LE GRAND PAS QU ILS ONT FAIT POUR RENTRE DANS L EUROPE???

à écrit le 31/10/2016 à 9:24
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Le rétablissement de la peine de mort n'est vraiment pas de bon augure en ce qui concerne les intentions de ce pays qui semble sombrer dans l'obscurantisme. Cela doit pourtant exciter nos décideurs européens qui plus les politiciens sont véreux e...

à écrit le 31/10/2016 à 5:36
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Etonnant de constater le suivisme du peuple turc qui comme un seul homme souhaite le retour de la peine de mort. Ce pays regresse comme tous les pays ayant un autocrate au pouvoir. La Turquie est devenue interdite aux valeurs libertaires. Je n'irai ...

à écrit le 30/10/2016 à 13:52
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Ça ressemble à la naissance d'une dictature Financer et soutenue part les énarques et les européens Vivement la fin de l Europe

à écrit le 30/10/2016 à 12:14
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Cela ressemble de plus en plus à l'installation d'un pouvoir personnel, avec culte de la personnalité, touts les attributs pour aller en core plus loin vers la dictature. Pas digne de faire partie d'une construction européenne quelqu'elle soit.

le 30/10/2016 à 18:33
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En même temps, ça fait longtemps qu'il s'en foutent de l'union européenne et ne veulent plus y adhérer. Ils ont compris qu'on se moquait d'eux en leur faisant croire que c'était possible...

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