Comment financer la gestion de la crise des migrants ? Selon le journal allemand Süddeutsche Zeitung, l'augmentation des ressources du budget européen grâce à un impôt spécial, qui pourrait prendre la forme d'une surtaxe sur les carburants ou sur la TVA, a été évoquée lors d'échanges informels entre Berlin et Bruxelles. Ils auraient eu lieu en marge de l'assemblée générale FMI-Banque mondiale qui s'est tenue à Lima entre les 9 et 11 octobre. Ce système serait inspiré du modèle de soutien "Soli-Zuschlag" des Allemands de l'Ouest envers ceux de l'Est depuis la Réunification en 1990.
Berlin a néanmoins démenti toutes discussions à ce sujet, samedi.
Une taxe "incompréhensible pour les citoyens"
Interrogé sur cette solution par France Info, lundi 12 octobre, Michel Sapin a estimé qu'il s'agissait d' "une mauvaise idée". Une telle taxe serait "incompréhensible pour les citoyens", a-t-il lancé.
"Il faut financer évidemment l'accueil des réfugiés. Mais compte tenu des sommes en jeu, je crois qu'on est capable de le faire en faisant des économies."
Philippe Douste-Blasy, actuel secrétaire général adjoint des Nations Unies, avait déjà plaidé pour une taxe en septembre. Il estimait alors qu'avec "une contribution de solidarité sur les transactions financières" de 0,1% par action et de 0,01% par produit dérivé, 66 milliards d'euros pourraient être prélevés.