Sanofi-Genzyme, Safran-Zodiac, Intel-Infineon, HP contre Dell sur 3PAR, BHP sur Potash : la folie des offres continue

En ce mois d'août 2010, OPA et fusions - acquisitions se multiplient comme La Tribune le raconte ce lundi. Elle vous révèle les derniers rebondissements d'un de ses chapitres : celui de l'intérêt de Safran pour Zodiac.

Le mois d'août aura vraiment marqué le grand retour des OPA et fusions - acquisitions (comme La Tribune le raconte ce lundi) malgré un marché boursier atone et une croissance mondiale qui repart moins fort que prévu.

Ces derniers jours du mois en donnent un aperçu éclairant avec la proposition à 18,5 milliards de dollars de Sanofi - Aventis aux actionnaires de la société de biotechnologies Genzyme malgré le refus actuel de la direction. Safran tente également de convaincre les actionnaires de Zodiac de l'intérêt d'un mariage. La Tribune révèle ce lundi matin les derniers développements de ce dossier.

La high tech américaine n'est pas en reste avec Intel qui rachète une grosse filiale d'Infineon après avoir acquis le spécialiste de la sécurité informatique McAfee pour 7,68 milliards de dollars, et avec la bataille entre Dell et HP sur 3PAR, société de stockage de données, activité clé pour le "cloud computing", l'informatique externalisée, en plein essor.

A suivre aussi de près l'offre à près de 40 milliards de dollars du géant minier anglo-australien BHP Billiton sur le champion canadien des engrais Potash. Un groupe chinois comme Sinochem pourrait vouloir jouer les chevaliers blancs.

Alors que l'économie américaine commence à donner des signes de ralentissement, laissant craindre que la reprise d'outre-atlantique n'est pas acquise, un raz-de-marée de fusions-acquisitions, pour plus de 200 milliards de dollars, a donc déferlé sur les marchés.

GDF Suez a aussi réalisé récemment l'acquisition du britannique International Power, quelques minutes après l'annonce de résultats semestriels « solides » et un bénéfice net de 3,6 milliards d'euros. Après échange d'actifs pour un montant de 30 milliards d'euros, l'opération permet de créer le « leader mondial dans la production d'énergie indépendante ».

Chercher de la croissance

Etre le leader mondial de son secteur. Tel est bien aujourd'hui le maître mot au sein de tous les grands groupes. Tant pour faire face à la concurrence qu'à une éventuelle rechute de la croissance. L'union du chilien LAN et du brésilien TAM, créant le premier transporteur aérien d'Amérique Latine en est la parfaite illustration. Lorsque le marché de référence des mastodontes en question est mature, une fusion-acquisition est aussi une manière d'aller chercher de la croissance ailleurs. En l'occurence, là où la dynamique est actuellement la plus visible, à savoir les marchés émergents. Ainsi, dans les télécoms, Telefonica vient-il de débourser 7,5 milliards d'euros pour acquérir le brésilien Vivo.

Si les dernières opérations ont pu se faire le plus souvent avec du cash, le faible niveau des taux d'intérêts permet aussi aux groupes solides d'emprunter auprès des banques dans de bonnes conditions.

Effet saisonnier ou lame de fond ? Selon toute vraisemblance, la brusque montée en puissance des fusions-acquisitions d'août devrait continuer. Dans les dossiers déjà connus, GDF-Suez (encore lui) est candidat pour la reprise du polonais Enea. France Télécom pourrait également acquérir Meditel en Afrique du Nord.

Reste à savoir si cette reprise des grandes manoeuvres boursières emmènera avec elle les indices mondiaux restés, jusqu'à ce jour, relativement insensibles aux charmes des OPA.

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