Quand le club des "low cost" se rebiffe

Par Marie-Caroline Lopez, avec AFP  |   |  267  mots
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En créant un club, ces compagnies revendiquent la force de leur modèle en temps de crise, et veulent redorer leur blason.

Des entreprises françaises se revendiquant low-cost ont fondé un club pour tenter de corriger leur image, qu'elles jugent écornée par les pratiques de la compagnie Ryanair. Elles veulent en outre profiter de la crise pour mettre en avant un modèle qui « rend du pouvoir d'achat aux consommateurs ». « Nous en avons assez d'être caricaturés, à cause des provocations de Michael O' Leary (le patron de Ryanair). Nous payons nos impôts et nos cotisations sociales. Nous appliquons les conventions collectives », s'insurge le publicitaire Jean-Paul Tréguet, coprésident du nouveau « Club des entreprises low-cost ».

Les « chevaliers blancs »

Parmi la dizaine d'adhérents, la chaîne d'hôtels Formule 1 (Accor), pionnière de l'hôtellerie low-cost, le hard discounter alimentaire Netto, la compagnie aérienne Transavia, l'enseigne de coiffure Tchip... Pour l'économiste Pascal Perri, coprésident du Club, ces entreprises sont les chevaliers blancs des consommateurs, en lutte contre les « rentes », les « monopoles » ou encore les « packages », ces « ennemis du pouvoir d'achat ». Les entreprises low-cost revendiquent aussi le fait d'élargir le marché sur lequel elles opèrent. Comme les hôtels Formule 1, qui ont accueilli une clientèle qui n'allait pas à l'hôtel. Ou les salons de coiffure Beauty Bubble, et leur coupe sur cheveux secs à 10 euros, qui ont fait le pari d'attirer une clientèle jugeant inutile de payer pour se faire laver les cheveux. « On a isolé le besoin de base, enlevé les fioritures. Le reste est laissé à l'appréciation du consommateur », explique Pascal Perri. La qualité des produits, les salaires comprimés ? Objections rejetées par les animateurs du Club.