PSA en perte de vitesse

Le constructeur automobile PSA Peugeot-Citroën annonce ce mercredi avoir réalisé un chiffre d'affaires de 14,3 milliards d'euros au premier trimestre de cette année, en recul de 7%. Lourdement touchée, la division automobile perd 14% de chiffres d'affaires (9,7 milliards d'euros).

Le groupe explique ces mauvais résultats par "un environnement concurrentiel toujours difficile en raison d'une pression sur les prix identique à celle du 4e trimestre 2011". En outre, le premier trimestre 2011 avait été "dopé par la hausse des immatriculations liées à la fin des primes à la casse", explique le premier constructeur automobile Français.

Sur le marché européen, le groupe souffre de la crise. Ses ventes baissent de 22,4% en Italie, de 19,4% en France, de 4,3% en l'Espagne et de  0,7% en Grande-Bretagne. En revanche elles progressent en Allemagne (1,2%).

Pour cette année, PSA maintient sa prévision de recul des marchés automobiles de l'ordre de 5% en Europe, et d'environ 10% en France. Hors Europe, il prévoit "une croissance de l'ordre de 7% du marché chinois, de l'ordre de 6% en Amérique Latine et de l'ordre de 5% en Russie". Dans ce contexte, le groupe "confirme son objectif de désendettement significatif, grâce à la contribution du plan de réduction des coûts et de management du cash, des cessions d'actifs et du lancement de nouveaux modèles". Au menu de ce plan de redressement financier censé lui faire économiser 1,5 milliard d'euros : réduction des investissements, cession d'actifs et ouverture du capital du constructeur Gefco.

Enfin, PSA annonce que la mise en place de l'accord logistique conclu avec le groupe General Motors débutera dans "les prochaines semaines". Le directeur financier du constructeur français indique que le comité de pilotage du projet se réunira à Detroit aux Etats-Unis dès le 9 mai.

Air Liquide confirme des prévisions optimistes grâce à des résultats en hausse et de nouvelles commandes

Le fabricant français de gaz industriels et médicaux Air Liquide a annoncé mercredi un chiffre d'affaires en hausse de 6,7% au premier trimestre, reflétant une "augmentation progressive de l'activité", et a confirmé son objectif d'une "croissance de son résultat net en 2012". Ses ventes se sont élevées à 3,78 milliards d'euros, a indiqué le groupe dans un communiqué. Hors effet de change et à périmètre comparable, la progression est de 4,5% sur un an.

Le premier trimestre a été "marqué par une amélioration progressive de l'activité, notamment au mois de mars", a déclaré le PDG d'Air Liquide, Benoît Potier, cité dans le communiqué. Ce dernier relève que "l'augmentation des prises de commandes en Ingénierie et Construction" et "le niveau toujours élevé du portefeuille d'opportunités à un an" pour le groupe constituent "des signes tangibles de la poursuite des projets d'investissements (des) clients". "Ils renforcent notre confiance à moyen terme", ajoute-t-il. "Dans ce contexte et sauf dégradation majeure de la conjoncture, Air Liquide continue de viser une croissance de son résultat net en 2012", souligne-t-il

Air Liquide observe qu'après un quatrième trimestre 2011 "marqué par un ralentissement de la croissance lié à la situation économique mondiale", le premier trimestre 2012 a reflété "l'augmentation progressive des volumes consommés" par ses clients. La croissance a été "soutenue" dans les marchés émergents (+11%) et "modérée" dans les économies avancées (+2%), en données comparables, a indiqué le groupe. L'Europe de l'Ouest "souffre toujours des incertitudes économiques et d'une faible demande dans le secteur de l'acier", relève Air Liquide. Le Japon est "pénalisé par les difficultés du secteur de l'électronique". L'Amérique du Nord "retrouve une bonne dynamique de croissance," poursuit-il.

Les ventes de Gaz et Services atteignent 3,44 milliards d'euros, en hausse de 6,3%, et de 4% à données comparables. Le groupe indique encore avoir réalisé pour 59 millions d'euros d'amélioration d'efficacité au premier trimestre, un résultat "conforme" à l'objectif annuel de plus de 200 millions d'euros

Bic confirme son objectif de rentabilité

Le groupe Bic annonce un bénéfice net en hausse de 6,7% au premier trimestre, à 57,5 millions d'euros. Le chiffre d'affaires du groupe augmente quant à lui de 8,6% à 445 millions d'euros. La croissance de ses ventes s'établit à 9%.

Le chiffre d'affaires des produits Grand Public (plus de 86% du total) a crû de 10,6% en base comparable, à 384,9 millions d'euros, tandis que les ventes de produits publicitaires et promotionnels ont très légèrement reculé (-0,7%)."Dans un environnement économique qui demeure difficile, nous avons enregistré de solides performances et continué à renforcer nos positions concurrentielles dans les pays matures et dans les régions en croissance", a commenté le directeur général de Bic, Mario Guevara. Il a notamment souligné qu'au premier trimestre, "toutes (les) activités Grand Public ont réalisé de bons résultats et tiré profit du succès (des) produits classiques et (des) nouveaux produits". "Bien que nous anticipions un ralentissement de la croissance du chiffre d'affaires pour le reste de l'année, nous maintiendrons le niveau de rentabilité du groupe proche des niveaux historiques", a déclaré Mario Guevara.

Le fabricant de papeterie, briquets ou encore rasoirs jetables anticipe un "ralentissement de la croissance du chiffre d'affaires pour le reste de l'année", mais vise le maintien d'une rentabilité "proche des niveaux historiques" atteints en 2011, indique le groupe dans un communiqué. Le directeur général a ajouté que dans le même temps, Bic accélérera "le rythme de ses investissements, notamment dans le soutien à la marque et les innovations produits" et augmentera ses capacités de production.

Atos: chiffre d'affaires en hausse de 2,4%

La société française de services informatiques Atos a confirmé mercredi ses objectifs annuels, à l'occasion de la publication d'un chiffre d'affaires trimestriel en hausse de 2,4%. L'activité du groupe a atteint 2,16 milliards d'euros sur les trois premiers mois de l'année, selon un communiqué publié par l'entreprise. Au 31 mars, la trésorerie nette du groupe était positive de 34 millions et les prises de commande ont atteint 2,3 milliards d'euros au cours du premier trimestre.

"Le premier trimestre a montré un bon début d'année confirmant la perspective d'une solide année 2012 (...) Comme nous nous y étions engagés, le groupe a une trésorerie nette positive pour la première fois depuis sa création", a déclaré le PDG Thierry Breton, cité dans le communiqué. Selon le dirigeant, la croissance du chiffre d'affaires s'explique par "la stratégie de renforcement" des activités récurrentes d'Atos, après l'acquisition de Siemens IT Solutions & Services (SIS), en juillet 2011.

Le groupe a confirmé ses objectifs présentés en février, à savoir "une légère croissance organique du chiffre d'affaires par rapport au proforma" de 2011, un taux de marge opérationnelle correspondant à 6,5% du chiffre d'affaires (4,8% proforma en 2011) et un flux de trésorerie disponible "autour de 250 millions d'euros". Atos table également sur un bénéfice net par action ajusté "en ligne avec l'objectif de 2013 d'augmentation de +50% comparé à 2011 publié".

Gilles Grapinet, directeur général adjoint, lors d'une conférence téléphonique, a par ailleurs évoqué les rumeurs de cession de la filiale Worldline, spécialisée dans les transactions électroniques, en soulignant que le "management" du groupe n'était "pas dogmatique" sur ce dossier. "Il va de soi que tout en poursuivant (le) développement et la concrétisation du potentiel (de la branche) d'HTTS (services transactionnels de haute technologie, ndlr) au sein de notre groupe, il est de notre devoir par définition de ne jamais exclure aucune option qui pourrait accélérer et supporter encore plus le développement de cette activité dans notre entreprise", a-t-il dit. "Nous sommes globalement très satisfait de l'ensemble du périmètre" du groupe, a toutefois relevé Gilles Grapinet.

Siemens en recul de 64%

Le conglomérat allemand aibaisse son objectif annuel, précisant qu'il lui manquera " 600 à 800 millions d'euros" pour atteindre les 6 milliards d'euros visés sur l'exercice fiscal entamé au 1e octobre 2011. Au premier trimestre de cette année, Siemens a vu son bénéfice net de reculer de 64% par rapport à la même période en 2011. Celui-ci se monte à 1,015 milliard d'euros. Son résultat d'exploitation à partir duquel sont établies ses prévisions annuelles passe à 1,9 milliard d'euros contre 3,7 milliards l'an dernier.

Des mauvais résultats dans sa division Energie ainsi que ceux d'une filiale détenue avec Nokia. Début 2012, le groupe munichois a souffert à la fois d'une charge de 640 millions d'euros liée à Nokia Siemens Networks (NSN), et d'une autre de 278 millions d'euros dans son activité de réseaux électriques.

Cette chute du bénéfice s'explique selon Siemens à la fois par un effet de comparaison défavorable et par des charges exceptionnelles. En outre, il y a un an, le résultat avait été gonflé par la cession de la participation de Siemens dans une filiale de réacteurs nucléaires détenue avec le français Areva.

Par ailleurs, les entrées de commmandes ont elles aussi reculé, de 13% à 17,9 milliards d'euros, à cause de moins bonnes commandes de centrales électriques et de parcs éoliens. En revanche, son chiffre d'affaires a au contraire progressé, de 9% à 19,3 milliards d'euros.

Les bénéfices d'Ericsson gonflés par une cession de ses parts à Sony

La vente de Sony Ericsson permet au groupe suédois de télécoms de doubler son bénéfice au premier trimestre. Toutefois son bénéfice net opérationnel plonge de 56% ( à 2,8 milliards de couronnes soit 315 millions d'euros). Son chiffre d'affaires recule de 4% pour s'établir à 50,97 milliards de couronnes."Les ventes de haut débit mobile de haute performance se sont bien développées en Amérique du nord, au Japon et en Corée, mais d'autres régions comme l'Europe, Russie comprise, des parties du Moyen-Orient et l'Inde ont été plus faibles", commente le PDG Hans Vestberg dans le rapport sur ses résultats trimestriels publié ce mercredi.

De janvier à mars, le bénéfice net part du groupe du numéro un mondial des réseaux mobiles a bondi de 116% à 8,8 milliards de couronnes en grande partie grâce au produit de la vente des 50% de parts qu'il détenait dans Sony Ericsson, souligne son bilan publié ce mercredi. Sony a annoncé le 16 février avoir bouclé le rachat des parts d'Ericsson dans leur coentreprise de téléphones portables Sony Ericsson, devenue sous la raison sociale Sony Mobile Communications une filiale à 100% du groupe électronique japonais.

.De son côté, le fabricant de composants pour téléphones portables ST-Ericsson, détenu à parts égales par le fabricant franco-italien de semi-conducteurs STMicroelectronics et Ericsson, a enregistré sur les trois premiers mois de l'année une perte nette de 312 millions de dollars, pratiquement doublée sur un an, et supérieure au montant de ses ventes.

Electrolux, en hausse de 23%, pessimiste pour le marché européen

Le fabricant d'appareils électroménagers Electrolux publie des résultats supérieurs aux attentes des analystes. Ajusté avant intérêts et impôts, ils s'établissent à 943 millions de couronnes suédoises (106 millions d'euros), en hausse par rapport aux 696 millions enregistrés un an plus tôt. Ses ventes atteignent 25,9 milliards de couronnes, contre 25,2 milliards en 2011.

Pour cette année, le groupe suédois s'attend à une croissance nulle de la demande, voire même à une baisse de celle-ci en Europe. Pour le marché nord-américain, il s'attend à une progression de 2% de ma demande.

Les profits de Canon en hausse de 11%

Ce mercredi des résultats trimestriels ont également été dévoilés au Japon. Canon a annoncé avoir vu son profit net grimper de 11% à 61,54 milliards de yens (610 millions d'euros) avec des revenus stables. Le groupe japonais de technologies de l'image se montre optimiste pour cette année. Il table sur un taux de change du yen plus favorable qu'il ne le pensait au départ face au dollar et à l'euro. Canon escompte désormais un profit net annuel de 290 milliards de yens (+16,6% sur un an) sur un chiffre d'affaires qui devrait s'élever de 9,6% à 3.900 milliards de yens.

LG retrouve des couleurs

Le géant sud-coréen LG Electronics est redevenu bénéficiaire au premier trimestre 2012, grâce à l'amélioration de ses résultats dans les télévisions à écran plat et les téléphones portables, selon les chiffres publiés mercredi. Le deuxième fabricant mondial de télévisions à écran plat après Samsung Electronics, a dégagé un bénéfice net de 242,5 milliards de wons (161,05 millions d'euros) sur les trois premiers mois de 2012, après avoir enregistré des pertes au cours des deux derniers mois de l'année 2011 et affiché un recul de son bénéfice net de 15,77 milliards de wons il y a un an. Son bénéfice d'exploitation s'est élevé à 448,18 milliards de wons, contre 130,85 mds wons un an auparavant.

Ces résultats sont supérieurs aux attentes des analystes qui tablaient sur un bénéfice net de 213 milliards de wons, selon l'agence Dow Jones Newswires.

Si son chiffre d'affaires a en revanche reculé de 7,1% à 12.228 milliards de wons, le groupe est parvenu à améliorer les résultats de sa branche téléphones portables, longtemps très à la traîne de ses concurrents Apple et Samsung. Sa marge de bénéfice opérationnel sur cette activité s'est élevée à 1,4% au premier trimestre, contre une marge déficitaire de 3,5% un an auparavant, grâce à la hausse de ses ventes de téléphone multifonction haut de gamme, même si ses ventes totales de smartphones ont reculé à 13,7 millions contre 17,7 millions au dernier trimestre 2011.