Serge Dassault échappe à la levée de son immunité parlementaire

Par latribune.fr  |   |  320  mots
Serge Dassault conserve son immunité parlementaire dans le cadre d'une enquête sur un système présumé d'achat de votes dans les quartiers sensibles de Corbeil-Essonnes.
Le Sénat a refusé mercredi de lever l'immunité parlementaire de l'industriel et sénateur UMP. Il fait l'objet d'une plainte pour association de malfaiteurs pour avoir organisé l'arrestation de trois personnes au Maroc.

Le sénateur UMP Serge Dassault a à échappé mercredi, de justesse, à la levée de son immunité parlementaire. Le bureau du Sénat a rejeté par 13 voix contre 12, et une abstention, la demande portant sur la possibilité d'un placement en garde à vue, une demande présentée par la justice dans le cadre d'une enquête sur des achats présumés de votes à Corbeil-Essonnes.

Une levée de l'immunité parlementaire aurait permis aux magistrats du pôle financier de Paris, Serge Tournaire et Guillaume Daïeff, de placer l'industriel de 88 ans en garde à vue et de perquisitionner ses locaux. 

Si les magistrats désirent auditionner Serge Dassault, ils peuvent  le convoquer sans garde à vue préalable pour le placer sous le statut de témoin protégé ou éventuellement le mettre en examen. Son immunité le protège toutefois de toute mesure coercitive. 

Une affaire dans l' "affaire" Dassault?

L'homme d'affaires et sénateur UMP fait également l'objet d'une plainte pour association de malfaiteurs, a indiqué ce lundi son avocate. Cette plainte a été déposée par Fatah Hou, qui accuse Serge Dassault  d'avoir pris part à un stratagème en vue d'organiser son arrestation et celle de deux autres hommes au Maroc, afin de les éloigner de Corbeil-Essonnes (Essonne).

En octobre, cet homme de 33 ans s'était avait par ailleurs déclaré avoir été victime d'une tentative d'assassinat. Sujet pour lequel l'ancien maire de Corbeil-Essonnes avait été entendu en tant que témoin assisté. 

Deux autres personnes accusées

Le successeur de Serge Dassault à la mairie, Jean-Pierre Bechter, le responsable du service des sports de la ville et un diplomate marocain sont également visés par cette plainte déposée vendredi auprès du parquet d'Evry. 

Cette procédure vient s'ajouter à une enquête à Paris sur un système présumé d'achat de votes dans les quartiers sensibles de Corbeil-Essonnes, dont  Serge Dassault a été maire jusqu'en 2009.