Le montant des créances douteuses en Espagne est au plus haut depuis... 1962

Par latribune.fr  |   |  288  mots
Lors de la précédente grande crise économique et bancaire en Espagne, qui avait frappé le pays dans les années 1990, les créances douteuses avaient atteint un record de 9,15%, en février 1994, désormais largement dépassé.
Ces créances, surtout présentes dans l'immobilier, s'élevaient à 192 milliards d'euros en novembre.

Le volume des créances douteuses des banques espagnoles continue de gonfler. Ces créances, surtout présentes dans l'immobilier (crédits de promoteurs et de particuliers risquant de ne pas être remboursés), s'élevaient à 192,504 milliards d'euros en novembre, soit un taux de 13,08%. Ce qui représente 1,5 milliard de plus qu'en octobre, lorsque leur taux avait atteint 12,99%.

Indice de la vulnérabilité des banques, les créances douteuses ont commencé à grimper dans le bilan de tous les établissements financiers du pays après l'éclatement de la bulle immobilière en 2008.

Un taux qui avait baissé avec la mise en place d'une "bad bank" mais qui est reparti à la hausse

Fortement fragilisé par la fin de cette bulle, le secteur bancaire a bénéficié d'un plan d'aide européen accordé en juin 2012, de 41,3 milliards d'euros, dont il doit sortir fin janvier. Dans le cadre de ce sauvetage, l'Espagne a créé une structure de défaisance, ou "bad bank", baptisée "Sareb", pour les actifs immobiliers considérés comme les plus toxiques.

En décembre 2012, le taux et le montant des créances douteuses avaient baissé pour la première fois en 17 mois, après le transfert des actifs des quatre banques nationalisées vers la Sareb. Mais il est depuis reparti à la hausse et se maintient à un niveau record depuis le début de la série statistique, en 1962.

Lors de la précédente grande crise économique et bancaire en Espagne, ce taux avait atteint 9,15%

Lors de la précédente grande crise économique et bancaire en Espagne, qui avait frappé le pays dans les années 1990, les créances douteuses avaient atteint un record de 9,15%, en février 1994, désormais largement dépassé.