Pourquoi les fusions-acquisitions font fuir les talents

Le changement de culture d'une entreprise est source d'inquiétude après une fusion ou une acquisition, conduisant au départ de collaborateurs clés, selon une étude d'un cabinet de conseil.
"Les départs sont principalement dus au fait que les changements de culture de l'organisation sont un sujet d'inquiétude pour les collaborateurs", estime l'étude.

Les entreprises ayant effectué récemment une fusion ou une acquisition ont encore du mal à garder longtemps leurs collaborateurs clés, selon une étude annuelle publiée en octobre par le cabinet Towers Watson.

Les conventions de maintien en poste insuffisantes

Si près des trois quarts (73%) des entreprises interrogées à travers le monde affirment avoir réussi à retenir plus de 80% des collaborateurs clés à qui elles ont fait signer une convention de maintien en poste au moment de la fusion-acquisition, moins de la moitié (44%) disent avoir réussi à retenir ces mêmes collaborateurs un an après la fin de cette période, relève le cabinet de conseil.

"Les départs (56%) sont principalement  dus au fait que les changements de culture de l'organisation sont un sujet d'inquiétude pour les collaborateurs."

"Les acquéreurs doivent comprendre les implications culturelles d'une transaction, renforcer l'engagement des salariés et établir un lien étroit avec certains collaborateurs clés qui auront été identifiés dès les premières étapes du processus", analyse François Cheynet, directeur du département retraite et avantages sociaux de Towers Watson France.

    >> Aller plus loin Fusions-acquisitions : 2014, l'année du vrai rebond ?

Au total, 248 entreprises de plus de 500 salariés ont été interrogées, en majorité aux Etats-Unis (50%), au Canada (9%), mais aussi au Japon (10%), en Asie du Sud-Est (7%), en Allemagne (3%), au Royaume-Uni (4%) ou encore aux Pays-Bas (2%). Les entreprises sondées ont réalisé une fusion ou une acquisition au cours de deux dernières années.

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Commentaires 7
à écrit le 27/10/2014 à 18:21
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L'article oublie de dire que la même chose se produit lors des délocalisations de services. La concurrence entre les salariés est telle que l'ambiance se dégrade très vite. Les meilleurs trouvent facilement ailleurs, les autres restent. D’où peut-êtr...

à écrit le 27/10/2014 à 15:53
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Au Moyen Age, on vendait les serfs avec le champ, sans leur demander leur avis ! Cela n'a pas beaucoup changé !

à écrit le 27/10/2014 à 15:42
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Une fusion, c'est la prise du pouvoir par les financiers et les comptables, des gens qui, finalement, ne comprennent pas grand chose à une entreprise et à sa dynamique. Une entreprise, c'est un groupe humain, un être vivant, et pas un empilement de ...

le 28/10/2014 à 10:03
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rajoutons à cela des RH qui embauchent des professionnels sans connaitre le métier

à écrit le 27/10/2014 à 13:19
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Plus d'une fusion acquisition sur deux échoue et détruit massivement du capital (d'abord humain, puis financier ça on s'en fout sauf que ça touche les banques de dépôts et les banques commerciales à déniaiser). Les banques d'affaires et autres fourgu...

à écrit le 27/10/2014 à 12:00
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Une remarque qui m'a fait donner envie de faire un article sans trop polémiquer, c'est la disparition de marques parfois mondialement connues. Bien sur dans l'agroalimentaire ça ne se fait pas (lu, bn, carambar, président, ils ne sont pas fous. Mai...

à écrit le 27/10/2014 à 11:35
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rachat ou fusion fuiez. les plâtres à essuyer chaque jour c'est pour les plus nuls. Et puis bonjour l'ambiance. Dernière tentation toucher le pactole d'un bon plan de sortie mais il faut le mériter.

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