L'activité des institutions de prévoyance, premiers opérateurs en prévoyance collective, est en hausse 2,5% en 2010 à 11,7 milliards d'euros. Elle a été soutenue par la retraite supplémentaire qui est en hausse de 25,9%, "l'externalisation des engagements des entreprises en matière de retraite supplémentaire est en progression", indique Bertrand Boivin-Champeaux, directeur Prévoyance et retraite supplémentaire au CTIP (Centre technique des institutions de prévoyance). "Après deux années marquées par les transferts des activités des institutions de retraite supplémentaire (IRS) aux institutions de prévoyance, les entreprises réaffirment leur intérêt pour ces dispositifs", commente le CTIP.
La croissance de l'activité complémentaire santé a également eu un poids important dans la hausse des cotisations récoltées par les 51 organismes membres du CTIP ( hausse de 1,5% à 5,4 milliards d'euros), mais en se maintient que grâce à l'entrée en vigueur en 2010 d'accords de branches professionnels déjà signés en 2009. Les secteurs concernés sont "la jardinerie, les hôtels cafés-restaurants, la production agricole, et les transports aériens (personnel au sol)", explique Bertrand Boivin-Champeaux.
Cependant, les allégements de cotisations dans le secteur du BTP (PRO BTP) ont tiré à la baisse le chiffre de l'activité complémentaire santé. Pas si grave que cela puisque PRO BTP considère qu'il fallait redistribuer une partie des excédents accumulés ces dernières années en modérant les cotisations.
En revanche du côté des couvertures de prévoyance (décès, incapacité et invalidité de travail, dépendance) l'activité a chuté de 0,7%. "Les garanties décès sont marquées par les phénomènes de redistribution des gains liés à la baisse de la mortalité", explique le CTIP.
Plus globalement la rentabilité technique n'est plus au rendez-vous pour les institutions de prévoyance : le ratio combiné (prestations et frais rapportés aux cotisations) passe de 96,5 % en 2009 à 101,5% % en 2010. La dégradation est même plus nette en assurance santé avec 102 % en 2010 contre 96 % en 2009. Jean Louis Faure, délégué général du CTIP, estime avoir anticipé ces difficultés il y a déjà quelques années : "par nos résultats, nous finançons uniquement nos marges de solvabilité, explique-t-il, ce qui permet au CTIP, en excédant technique entre 2005 et 2009, d'enregistrer ses plus faibles besoin annuel de financement de marge de solvabilité depuis 2003.
Mais, selon Jean Louis Faure, les performances techniques des membres du CTIP en 2011 devraient rester dans le rouge.
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