La high-tech ne séduit plus les fonds de capital-risque

Par Christine Lejoux  |   |  245  mots
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Les montants investis ont chuté de 22 %, au 1er semestre. Le e-commerce fait exception.

Les hautes technologies ne font plus rêver. Les montants investis par des sociétés de capital-risque françaises dans des entreprises européennes du secteur high-tech ont chuté de 22 %, au premier semestre (par rapport aux six derniers mois de 2010), à 416 millions d'euros, selon l'indicateur Chausson Finance publié ce mardi. Il s'agit du montant le plus faible depuis 2007, pour un premier semestre. Certes, 2010 avait été une année record, avec plus de 1 milliard d'euros investis sur l'ensemble de l'exercice. Mais « la morosité économique incite les fonds à privilégier des sociétés plus matures », décrypte Sabine Fillias, « partner » chez Chausson Finance. Ou bien encore des entreprises opérant dans des secteurs moins cycliques.

Tous les pans de la high-tech ne sont pas égaux devant la frilosité des fonds. Si les technologies liées à la santé et les télécommunications subissent respectivement un plongeon de 44,6 % et de 37,5 % des montants investis, l'Internet accuse un repli de 8 % seulement. Avec 98 millions d'euros récoltés, soit 24 % du total des sommes investies dans les « technos », il devient le secteur préféré des fonds. « L'Internet et le e-commerce font exception car ils ont prouvé leur capacité à afficher une forte croissance et à dégager une bonne rentabilité », explique Sabine Fillias, citant en exemple des sociétés bien installées comme le chausseur en ligne Sarenza et le site d'achat et de vente Priceminister. Pourtant, l'un des rôles du capital-risque consiste précisément à financer de jeunes pousses...