Les traders de la City bientôt privés de "chats" à cause du Libor

Par latribune.fr  |   |  185  mots
Plusieurs banques outre-Manche envisagent d'interdire l'accès aux messageries instantanées, les "chat rooms", à leurs traders. Le but est d'éviter de se faire épingler pour collusion ou manipulation des marchés par les gendarmes boursiers.

Le scandale du Libor est passé par là. Afin d'éviter de nouvelles pénalités pouvant atteindre des milliards d'euros, de grandes banques d'affaires comme Barclays, JPMorgan Chase, Credit Suisse Group et Citigroup prévoient d'interdire à leurs traders la connexion aux "chat rooms". Chez JPMorgan, la direction réfléchirait à un moyen de revenir aux communications téléphoniques ou par mail, selon le Wall Street Journal. 

"The Cartel" au cœur du scandal du Libor

 Les traders et leurs clients se connectent à ces forums de messagerie instantanées à connexion multilatérale notamment via le terminal fourni par l'agence Bloomberg.  L'un des "chat rooms" au cœur de l'enquête sur la manipulation des taux de change est baptisé "the Cartel"  selon le quotidien financier new-yorkais. C'est là que certaines informations confidentielles auraient transité.

Plusieurs milliards de pénalités

Les pénalités imposées par les autorités de régulation boursière à cinq banques pour sanctionner les manipulation du Libor atteignent déjà 2,6 milliards d'euros. En Europe, de nouvelles sanctions sont attendues qui pourraient grimper jusqu'à un milliard d'euros par établissement.