Augmentation des tarifs de l'assurance auto et habitation en 2017

Par latribune.fr  |   |  460  mots
L'assurance habitation augmentera de 2,5% cette année, soit la plus forte hausse dans le domaine de l'assurance.
Il faudra débourser davantage en 2017 pour assurer son logement ou son véhicule, les assureurs répercutant notamment sur leurs tarifs la hausse des coûts liés aux réparations des automobiles et aux catastrophes naturelles.

C'est l'assurance habitation qui va connaître l'augmentation la plus élevée, de 2,50% en moyenne, d'après les projections de Cyrille Chartier-Kastler, président du cabinet d'études Fact & Figures.

Cette progression, moindre qu'en 2016 (+2,64%), s'explique en partie, selon la profession, par de plus importants événements climatiques. Par exemple, la fréquence des sinistres liés à la tempête, la grêle ou la neige avait bondi de 25% de janvier à septembre 2016, par rapport aux neuf premiers mois de 2015.

"Les tarifs vont continuer à grimper, mais on est plutôt sur un rythme en décélération après plusieurs années de forte hausse", a fait valoir M. Chartier-Kastler.

En 2015 et 2016, ces augmentations avaient respectivement atteint en moyenne 3,05% et 2,64%.

La hausse des accidents

L'évolution des prix est plus difficile à évaluer en matière d'automobile, la situation de chaque assuré, liée à son bonus par exemple, pouvant la faire varier.

En moyenne, ils devraient cependant grimper de 1,5%, selon les calculs de Fact & Figures, contre une hausse de 0,64% en 2015.

"Le marché de l'assurance automobile n'est pas du tout rentable. Il est donc normal de voir les tarifs monter pour corriger cette situation", a souligné un assureur interrogé par l'AFP.

Cette tendance est notamment due au fait que les chiffres de la Sécurité routière ont cessé de s'améliorer. Sur les onze premiers mois de 2016, si le nombre de tués sur les routes a légèrement reculé (-0,5%), les nombres d'accidents corporels (+0,8%) et de blessés (+1,4%) sont ressortis en hausse.

 Les assureurs mutualistes moins gourmands

Tous les assurés ne seront cependant pas logés à la même enseigne. En effet, les assureurs mutualistes devraient ménager leurs clients, tandis que les compagnies avec agents généraux seront plus gourmandes.

Une différence qui tient à la nature de leur portefeuille: les mutualistes sont très présents sur les logements de petites surfaces en ville, quand les compagnies ont davantage de clients possédant une maison, plus spacieuse et où un dégât des eaux peut donc rapidement coûter davantage en termes d'indemnisation.

La loi Hamon pour faire jouer la concurrence

Depuis 2015, il est plus facile de résilier son contrat d'assurance pour changer d'assureur. La loi sur la consommation, dite "loi Hamon", a en effet instauré de nouvelles règles qui assouplissent la procédure de résiliation d'un contrat d'assurance.

Les assurés peuvent à tout moment de changer d'assureur après la première année d'un contrat. Mais, pour l'heure, cette disposition n'a eu guère d'effet sur la rotation des portefeuilles.

Selon Cyrille Chartier-Kastler, le taux de résiliation a par exemple augmenté de 0,8% chez les compagnies avec agents généraux, un pourcentage très faible.

(Avec l'AFP)