Banque : l'automatisation pourrait supprimer 10.000 emplois chez Citigroup

La banque américaine s'attend à voir disparaître 10.000 postes dans les activités de marchés, remplacés par des machines automatisant le traitement des opérations. D'autres banques estiment qu'il est difficile d'aller plus loin.
Delphine Cuny
L'automatisation du traitement des opérations bancaires pourrait se traduire, selon Jamie Forese, patron de la banque de financement et d'investissement de l'Américain Citigroup, par la suppression de la moitié de ses personnels opérationnels, techniques et administratifs, qui représentent 40% de ses effectifs.
L'automatisation du traitement des opérations bancaires pourrait se traduire, selon Jamie Forese, patron de la banque de financement et d'investissement de l'Américain Citigroup, par la suppression de la moitié de ses personnels opérationnels, techniques et administratifs, qui représentent 40% de ses effectifs. (Crédits : © Mike Segar / Reuters)

Pionnière dans l'usage des technologies, la banque est à l'aube d'une nouvelle vague de transformation poussant beaucoup plus loin la dématérialisation des opérations, avec l'introduction de l'intelligence artificielle et des chaînes de blocs (Blockchain). Jamie Forese, le patron de la banque de financement et d'investissement de l'Américain Citigroup, prévoit que le mouvement pourrait se traduire par la suppression de la moitié de ses personnels opérationnels, techniques et administratifs, qui représentent 40% de ses effectifs.

« Nous avons 20.000 postes opérationnels. Au cours des cinq années à venir, pourriez-vous le ramener à 10.000 ? » a-t-il confié au Financial Times, soulignant que ce type de poste était « le plus propice au traitement automatisé ».

Si ce pronostic se confirme, ce serait, généralisé au secteur, une réduction d'effectifs encore plus sévère que celle constatée ces dix dernières années, après la crise financière. Le patron de la branche des activités institutionnelles de Citi (marchés, gestion de trésorerie, financement du commerce international) a cependant estimé que la banque recruterait dans d'autres domaines, comme la vente et le trading. « Le travail réalisé par les humains plutôt que par les machines va changer » a-t-il résumé.

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Moins d'employés gagnant plus d'argent

Il est le plus pessimiste des patrons interrogés par le journal britannique. Le responsable des activités de marchés chez HSBC, Samir Assaf, a estimé qu'il était difficile d'aller plus loin pour remplacer les humains par la technologie, "du point de vue de la gestion des risques", évaluant à "5% à 10%" les coupes supplémentaires dans les 5 ans.

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Le patron de la banque d'investissement de Barclays, Tim Throsby, a prédit qu'il y aura un plus petit nombre d'employés gagnant plus d'argent, à mesure que les machines s'occupent à "des tâches à faible valeur ajoutée."

« Si votre job consiste à passer beaucoup de temps à taper sur un clavier, vous avez moins de chances d'avoir un avenir radieux », a-t-il relevé.

Delphine Cuny

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Commentaires 2
à écrit le 12/06/2018 à 11:05
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C'est là que l'on voit le manque dramatique d'idée et de dynamise de nos propriétaires d'outils de production qui au lieu de recycler leurs salariés dans de nouvelles activités ne pensent qu'a récupérer l'argent de leurs salaires. Enfin moins d'e...

à écrit le 12/06/2018 à 10:49
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Ce n'est que le début, et dans tout les secteurs cela va s’accélérer. Et c'est tant mieux, l'humanité va peut-être enfin se liberer de son démon (argent) et son fardeau (travail subit). Je croise les doigts :)

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