Dexia lance une augmentation de capital de 6,4 milliards, à 9,90 euros par action

Les pouvoirs publics belges, le Luxembourg et la France, via la Caisse des Dépôts, sont tombés d'accord cette nuit pour augmenter le capital de la banque franco-belge Dexia. Le montant de l'opération a été fixé à 6,4 milliards d'euros, à 9,90 euros par actions. Parallèlement à cette annonce, l'établissement a annoncé la démission de ses deux principaux dirigeants.
Le groupe bancaire franco-belge est fragilisé par la crise financière.

L'Etat et les régions belges (Wallonie, Flandre et Bruxelles) sont tombés d'accord lundi soir pour augmenter le capital de la banque franco-belge Dexia.


Et ce mardi matin, le Premier ministre belge Yves Leterme vient d'annoncer qu'un accord était intervenu entre les gouvernements belge, français et luxembourgeois pour injecter 6,4 milliards d'euros dans Dexia, menacée par la crise financière, au lendemain de la nationalisation en catastrophe du bancassureur belgo-néerlandais Fortis.

Le prix de l'augmentation de capital a été fixé à 9,90 euros par actions, soit beaucoup plus que les 7,20 euros auxquels a terminé la séance hier à Paris. Dans un communiqué, Dexia affirme que ce montant est égal à la moyenne des cours de clôture de l'action durant les trente derniers jours calendaires.

La Belgique apportera 3 milliards d'euros, la France également 3 milliards et le Luxembourg 376 millions d'euros. Le titre a été suspendu en début de séance à la demande des régulateurs. Vers 11 heures, la cotation a reprise et le titre rebondit de 14,43% à Paris.

La reprise en main de la banque franco-belge par les pouvoirs publics s'accompagne d'un remodelage de l'équipe de sa direction. Dexia a ainsi annoncé que son conseil d'administration a accepté la démission de son administrateur délégué Axel Miller et de son président Pierre Richard. Elle leur a toutefois demandé d'assurer la gestion des affaires courantes jusqu'à la désignation de leurs successeurs.

Dexia a connu lundi une journée noire à la Bourse de Paris, chutant de 28,50% à 7,20 euros. Les investisseurs ont très mal réagi à l'annonce d'une augmentation de capital par Le Figaro.

L'établissement est particulièrement surveillé en raison des difficultés de sa filiale américaine de rehaussement de crédit, FSA. Dexia avait simplement indiqué avoir tenu dimanche un conseil d'administration par téléphone pour faire le point sur la nationalisation de sa concurrente belgo-néerlandaise, Fortis, et tenir un autre conseil lundi soir.
Le titre a souffert également d'une dégradation très nette de la recommandation d'Oddo Securities. Les analystes recommandent désormais de vendre la valeur et ont largement abaissé son objectif de cours.

Avisant la dégringolade de Dexia à Paris et à Bruxelles, les autorités belges s'étaient déjà déclarées prête à soutenir l'établissement, comme elles l'ont fait avec Fortis. En France, la Caisse des dépôts qui détient 11,80% du capital de Dexia s'était dite elle aussi prête à jouer son rôle d'actionnaire de premier plan.

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Commentaires 5
à écrit le 08/10/2009 à 13:54
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Au fait, le président de la république a menacé de punir les mauvais dirigeants. Que fait il de Pierre Richard ? Ce haut fonctionnaire a arraché le crédit local de France du giron de la CDC (avec personnel, informatique..), l'a privatisé et vendu p...

à écrit le 08/10/2009 à 13:54
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Au fait, le président de la république a menacé de punir les mauvais dirigeants. Que fait il de Pierre Richard ? Ce haut fonctionnaire a arraché le crédit local de France du giron de la CDC (avec personnel, informatique..), l'a privatisé et vendu p...

à écrit le 08/10/2009 à 13:54
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Il s'agit tout simplement de blanchiment d'argent sale . Les Banques entrent délibérément dans un système Mafieux . Dans une société respectable , l'argent est le fruit du travail , ici , c'est le fruit d'une imprimerie , trafic de drogue pour impo...

à écrit le 08/10/2009 à 13:54
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Les banques sont devenues des institutions vde blanchiment d'argent SALE . Aboutissemest du commerce de la drogue pour imposer la mondialisation guerrière .

à écrit le 08/10/2009 à 13:54
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Un prédateur pourrait lancer une OPA inamicale contre Dexia.S'il s'agit d'une institution non européenne, les collectivités locales françaises auront des soucis à se faire !

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