Le Crédit Agricole assure ne pas avoir besoin de capitaux

Par latribune.fr  |   |  294  mots
Georges Pauget, le patron opérationnel du groupe Crédit Agricole et Président de la FBF.
La banque verte, touchée de plein fouet par la tempête financière "n'a pas besoin de lever du capital" et "dispose d'une structure solide", a-t-elle indiqué ce mardi.

Crédit Agricole S.A. "n'a pas besoin de lever du capital" et donc d'utiliser les fonds que va mettre l'Etat français à destination des banques pour renforcer leur capitalisation. La banque française assure disposer  "d'une structure solide", caractérisée notamment par un ratio de solvabilité (fonds propres rapportés aux engagements) de 8,9% au 30 juin, selon un communiqué publié mardi.

Georges Pauget , le directeur général du Crédit Agricole et président de la Fédération bancaire française (FBF), a estimé ce mardi que les banques françaises ne sont pas "sous-capitalisées" et qu'il n'y a donc pas de raison que l'Etat rentre à leur capital en prenant des participations, comme il l'a fait pour Dexia. 

Toutefois, "on est dans un marché et il se peut qu'il y ait des nouvelles références de marché qui se créent", a-t-il nuancé, laissant entendre que les banques françaises pourraient devoir renforcer leurs fonds propres sous la pression de la concurrence.

Les banques françaises, dont le ratio de solvabilité est de 8% en moyenne, soit le double du minimum réglementaire européen, risquent de se retrouver paradoxalement sous-capitalisées par rapport à leurs pairs britanniques, dont le ratio devrait atteindre 9% à l'issue du plan de recapitalisation en leur faveur.

"Comme d'autres banques françaises, Crédit Agricole S.A. n'excluerait pas (...) d'utiliser le guichet de l'Etat pour refinancer des titres hybrides, qui font partie du refinancement normal des banques, dans des conditions de coûts qui seraient avantageuses", a ainsi indiqué Georges Pauget.

 Dans le cadre de son plan de soutien, le gouvernement a proposé de souscrire des "titres hybrides" de banques françaises, soit des obligations qui sont comptabilisées comme des quasi-fonds propres dans les bilans bancaires.