UBS : nouvelles restitutions de bonus de la part des dirigeants

Plusieurs dirigeants d'UBS, dont le très contesté ex-président Marcel Ospel, ont rendu pour près de 70 millions de francs suisses de bonus et d'indemnités.

Depuis quelques semaines, les autorités suisses et l'opinion publique font pression sur les dirigeants de banques pour qu'ils rendent leurs "bonus immérités". A l'occasion d'une assemblée extraordinaire de la grande banque suisse UBS, d'anciens managers se sont exécutés. La somme totale restituée avoisine les 70 millions de francs suisses (45,2 millions d'euros).

Dans le domaine des restitutions de bonus "UBS va de l'avant: aucune autre banque ne compte autant d'anciens responsables à avoir renoncé à des montants aussi conséquents", a insisté Peter Kurer, l'actuel président de la première banque suisse.

Plusieurs anciens membres du conseil d'administration, dont Marcel Ospel, l'ex-président de l'établissement, se sont engagés à rendre 33 millions de francs suisses (21,3 millions d'euros). A lui seul, le très contesté Marcel Ospel va restituer 22 millions de francs, tandis que deux autres administrateurs, Stephan Haeringer et Marco Suter se sont engagé à rendre 5,5 millions chacun.

Mais la somme reversée par Marcel Ospel n'est qu'une partie de ce qu'il a perçu. Depuis 2005, UBS lui a versé 46 millions de bonus en rémunérations diverses. Et selon son contrat, l'ancien président aurait bénéficié d'une année de salaire et de bonus depuis son retrait des affaires en avril dernier, pour un montant qui n'a pas été divulgué. La banque a indiqué que d'autres dirigeants avaient rendu pour 22 millions de francs suisses de bonus et d'indemnités, mais elle n'a pas précisé leur identité.

Au début du mois, Peter Wuffli, l'ancien directeur général du groupe financier avant lancé le mouvement en remboursant 12 millions de francs suisses (8 millions d'euros) qu'il avait perçu en bonus "selon son contrat de travail". Lors de son départ en juillet 2007, il avait cependant été gratifié de 31 millions de francs.

Les dirigeants et ex-dirigeants de la banque suisse subissent de fortes pressions de la part des autorités et de l'opinion publique, qui réclament depuis plusieurs semaines le remboursement de ces "bonus immérités". Leurs rémunérations record ont beaucoup choquées alors que l'Etat a été contraint de lancer un plan de sauvetage géant de 60 milliards de dollars pour empêcher la déroute du fleuron de la finance suisse, englué dans la crise des subprimes depuis plus d'un an.

Pour l'année 2008, UBS a déjà fait savoir qu'elle ne verserait pas de bonus au président du conseil d'administration Peter Kurer ainsi qu'aux membres du directoire du groupe.

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