Le plan de démantèlement de Fortis en voie de renégociation

Par latribune.fr  |   |  313  mots
Après la décision judiciaire vendredi, un avocat représentant 2.000 petits actionnaires de Fortis estime que le plan de démantèlement du groupe pourrait être renégocié. La justice belge a ordonné que les actionnaires de la banque belgo-néerlandaise soient consultés.

"J'invite le gouvernement (belge) à s'asseoir à la même table que les Pays-Bas, BNP, Fortis et ses actionnaires pour trouver une solution constructive, qui soit équitable pour tous", a déclaré hier dimanche Mischael Modrikamen, qui représente 2.000 actionnaires du groupe financier belgo-néerlandais.

Cette annonce fait suite à la décision de la Cour d'appel de Bruxelles, qui a donné raison vendredi soir aux actionnaires de Fortis, qui exigeaient d'être consultés sur le démantèlement du groupe bancaire belge. Cette décision gèle notamment son rachat partiel par la banque française BNP Paribas, a rapporté l'agence Belga.

Toutes les décisions prises par le holding Fortis les 3, 5 et 6 octobre doivent être approuvées par les actionnaires, a statué la Cour d'appel. Le 3 octobre dernier, le bancassureur belgo-néerlandais Fortis, au bord de la faillite, avait décidé de céder l'essentiel de ses activités aux Pays-Bas, à l'Etat néerlandais. Deux jours plus tard, la banque française BNP Paribas avait annonçait qu'elle allait prendre le contrôle de Fortis en Belgique et au Luxembourg.

La participation de l'Etat dans Fortis Banque est gelée pour 65 jours et un nouveau collège sera nommé avec deux sages et trois techniciens pour évaluer les transactions. Pendant cette période "de gel", BNP Paribas est tenue de maintenir telles quelles ses relations interbancaires avec Fortis, précise la justice belge.

Après la décision de la justice belge, BNP Paribas en a pris acte et déclaré qu'elle ne remettait "pas en cause l'intérêt d'adosser Fortis Banque SA et Fortis Insurance Belgium à BNP Paribas, ce qui constitue la solution la plus favorable aux clients et collaborateurs de Fortis". Et qu'elle allait "examiner avec les autorités et les différentes parties prenantes les moyens, y compris juridiques, de mettre en oeuvre ce projet avec efficacité et rapidité".