La Société Générale profitera du deuxième plan d'aides publiques

Dans une interview au "Journal du dimanche", le patron de la Société Générale, Frédéric Oudéa, a confirmé que la banque pourrait accepter le deuxième plan d'aides publiques au secteur, d'un montant total de 10,5 milliards d'euros, contrairement au Crédit Agricole, qui y a renoncé.

A la différence du Crédit agricole, la Société générale  pourrait profiter du deuxième plan de recapitalisation des banques de 10,5 milliards d'euros proposé par l'Etat français, a confirmé son directeur général, Frédéric Oudéa au "Journal du dimanche". "Nous n'avons pas un besoin immédiat de capital, mais cette deuxième tranche devrait nous donner plus de confort et de souplesse pour continuer à prêter dans un environnement encore très incertain", a-t-il déclaré.

"L'argent que nous avons reçu n'est pas une subvention", rappelle M. Oudéa, "il sera intégralement remboursé" et, "en attendant, nous payons collectivement des intérêts de 8%, qui vont rapporter chaque année plus de 1 milliard d'euros à l'Etat".

Quelques jours après avoir été reçu à l'Elysée avec les autres dirigeants des banques françaises, qui ont renoncé à leurs bonus à la demande de Nicolas Sarkozy, Frédéric Oudéa a jugé "équilibrées" les relations entre le gouvernement et les banques. "Les banques comprennent que l'Etat réclame des contreparties" à l'aide apportée, mais "il est fondamental de respecter la gouvernance des entreprises et que l'Etat ne s'immisce pas dans la gestion des banques", a-t-il insisté.

Si Frédéric Oudéa s'est dit d'accord avec l'idée de renoncer aux bonus, il veut en revanche préserver les dividendes des actionnaires. "Nos actionnaires, que ce soit nos actionnaires investisseurs institutionnels ou les 330.000 particuliers français qui ont investi dans l'action Société générale, ont déjà souffert de la baisse du cours de Bourse", explique-t-il. "Il me paraît légitime de préserver leur engagement de long terme dans l'entreprise et d'éviter de les pénaliser doublement." Les actions de la Société générale ont perdu environ 30% depuis le début de l'année, après après cédé 60% de leur valeur en 2008.

La banque a annoncé mercredi qu'elle prévoyait un bénéfice net de 2 milliards d'euros pour son exercice 2008 et qu'elle s'attendait à un résultat net "à l'équilibre" pour le quatrième trimestre.

Invité à répondre à ceux qui reprochent aux banques de refuser des prêts, Frédéric Oudéa s'est défendu. "Il n'y a pas de baisse des encours de crédit en France", a-t-il affirmé. "A la Société générale, si l'on compare les volumes de nos prêts fin novembre 2008 à ceux de fin novembre 2007, on constate qu'ils ont augmenté de 11 % en moyenne. Nos engagements auprès des entreprises augmentent plus encore."

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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BANQUE A NATIONALIER? LA SOCIETE GENERALE EST LA PREMIERE BANQUE A NATIONALISER D'URGENCE, ET il faut mettre des militaires intègres a sa tete pour nettoyer la vermine.

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