La banque franco-belge Dexia, spécialiste du financement des collectivités locales, a dévoilé ce vendredi matin son très attendu plan de réorganisation censé tirer les leçons de la crise financière qui a touché de plein fouet l'établissement, nationalisé partiellement pour éviter la faillite.

Première information de taille : Dexia prévoit une perte 2008 de 3 milliards d'euros dont 2,3 milliards au quatrième trimestre, sur lesquels 1,7 milliard vient des activités d'assurance de la filiale américaine FSA, enc ours de cession, une opération en bonne voie selon la banque. Malgré cette perte, la direction annonce que son ratio de solvabilité dit "tier one" devrait être supérieur à 10% à fin décembre 2008 après la vente de FSA.

La direction va proposer aux actionnaires la suppression "à titre exceptionnel" des dividendes au titre de 2008. Les administrateurs devront accepter une baisse de leur rémunération et les dirigeants la suppression de leur bonus (ce que demande en général l'Etat français aux banques en échange de son soutien financier).

Mais si administrateurs et dirigeants vont devoir faire des efforts, c'est aussi pour que les salariés ne soient pas les seuls à "trinquer" car le plan de Dexia prévoit également 900 suppressions d'emplois.

Ces mesures s'intègrent dans un premier plan d'économies de 200 millions d'euros pour 2009 qui participent au programme de réduction générale des coûts de 15% sur trois ans annoncés le 14 novembre 2008. La banque mène aussi la réduction de son profil de risque avec le recentrage sur les activités de banque et de financement public les plus sûres à la différence par exemple du trading. (Retrouvez le communiqué de Dexia).