Crédit Foncier : les provisions limitent la hausse des résultats

Par latribune.fr  |   |  324  mots
La filiale des Caisses d'épargne annonce un résultat net de 220 millions d'euros pour 2008, en progression limitée de 4,6% en raison d'une hausse de ses provisions liées à la dégradation des marchés immobiliers.

Le Crédit Foncier , filiale de crédit immobilier du groupe Caisse d'Epargne, a enregistré une hausse de 4,6% de son bénéfice net sur l'exercice 2008 à 220 millions d'euros. La production de crédits nouveaux a reculé de 38%, à 19,6 milliards, notamment du fait d'un arrêt quasi-total de la production de crédits aux particuliers à l'international, qui représentait 8 milliards d'euros en 2007. Sur le marché français des particuliers, la production de crédits affiche une baisse moindre de 14%. La production est également en baisse de 14% pour les opérateurs privés en France.


"En 2008, l'incertitude sur l'évolution de l'immobilier liée au contexte de crise et la forte hausse des taux ont freiné les investissements dans tous les secteurs de l'immobilier résidentiel français qu'il s'agisse d'accession, de travaux ou d'investissement locatif", a indiqué l'établissement dans le communiqué. Le Crédit Foncier a également dû faire face à une nette augmentation du coût du risque, qui était quasiment nul en 2007 et passe à 166 millions d'euros en 2008.
 

Cette augmentation est liée, en grande partie, à une provision de 119 millions portant sur les opérateurs publics et privés, "intégrant la dégradation des marchés immobiliers". L'augmentation du coût du risque pour les particuliers reste relativement faible, à 27 millions d'euros. Le produit net bancaire est en hausse de 10,4% à 1,037 milliard d'euros, tandis que l'encours de crédits progresse de 7% à 114,4 milliards. Pour 2009, l'établissement s'est fixé un objectif d'une production de crédits aux particuliers de 9 milliards, contre 8,1 en 2008, et de 9 milliards pour le segment des professionnels, opérateurs privés et publics.

Selon le directeur général adjoint, Christophe Pinault, un "frémissement de la demande" est constaté depuis le début de l'année 2009, alors que "le marché était atone fin 2008". L'impression est confirmée par le doublement du nombre de demandes de prêts sur les six premières semaines de l'année par rapport à la même période de 2008.