L'Etat justifie son entrée au capital du futur groupe Caisses d'Epargne-Banques Populaires

Par Source AFP  |   |  303  mots
20% du capital du futur groupe bancaire devrait être contrôlé par l'État français, dans un premier temps sous la forme d'actions préférentielles ou d'un prêt convertible en actions. Le porte-parole du gouvernement a expliqué ce mercredi les raisons de cette intervention. L'Etat doit obtenir en retour des administrateurs.

L'Etat va "vraisemblablement" entrer à hauteur de 20% dans le capital du futur groupe Caisse d'épargne/Banque Populaire, dans un premier temps sous la forme d'actions de préférence, a-t-on appris mardi auprès de la présidence de la République. La participation de l'Etat dans le nouveau groupe ne prendra la forme d'une participation en "véritables actions" que plus tard, afin d'éviter toute dépréciation du titre sur les marchés, a-t-on ajouté de même source.

"On ne va pas entrer en actions tout de suite, ce seront d'abord des actions de préférence. On apporte de l'argent, on se fait rémunérer et après on transforme ces actions en actions véritables le moment venu", a-t-on précisé. "Quand on prend 20% du capital, c'est normal qu'on regarde le management", a également commenté la même source pour expliquer le choix de nommer l'actuel secrétaire général adjoint de l'Elysée, François Pérol, à la tête du futur numéro 2 du marché bancaire français.

Ce mercredi, le porte-parole du gouvernement Luc Chatel a expliqué après le Conseil des Ministres : "dans le contexte bancaire et financier international que l'on connaît, l'Etat considère qu'il faut plutôt accompagner ce mouvement que traîner les pieds. L'Etat répond présent à une fusion qui est la démarche volontaire des deux organismes (...) qui va permettre de constituer le deuxième groupe bancaire français, un des géants de la banque en Europe". Il a précisé que cette entrée au capital, se fera via un "prêt convertible en actions" dont les modalités vont être dévoilées "très prochainement". L'Etat réclamera en retour la présence d'administrateurs au Conseil du nouveau groupe bancaire.