Crédit Agricole : la chute des résultats annuels sanctionnée

Par latribune.fr  |   |  327  mots
La banque affiche un bénéfice de plus d'un milliard d'euros pour l'année dernière, en baisse de 75%. Le quatrième trimestre a été plus difficile que prévu avec une perte de 309 millions d'euros sur la période. Le titre a baissé dans un marché en hausse.

Les comptes sont dans le vert en 2008 pour Crédit Agricole, mais la chute des résultats est rude. La banque a publié ce mercredi un bénéfice net annuel de 1,024 milliard d'euros, en baisse de 75%, un peu en dessous des attentes du marché qui tablait sur 1,2 milliard d'euros. C'est moins bien que les concurrentes BNP Paribas (3 milliards) et Société Générale (2 milliards).

Le plongeon du résultat net est lié au niveau élevé des provisions enregistrées notamment par la filiale grecque Emporiki (488 millions d'euros), mais aussi à une perte inattendue au quatrième trimestre de 309 millions d'euros. Les analystes attendaient, eux, un léger bénéfice de 21 millions d'euros.

Le résultat d'exploitation annuel plonge pour sa part de 92,8% à 156 millions d'euros, en raison là aussi d'une perte enregistrée sur le quatrième trimestre de 162 millions d'euros. De son côté, le produit net bancaire (équivalent du chiffre d'affaires) recule de 4,8% à 15,95 milliards d'euros sur l'année.

Du côté de la solvabilité, Crédit Agricole annonce un ratio "Tier one" de 9,1% et un ratio "core tier one" de 8% à fin 2008. La banque va aussi verser un dividende à ses actionnaires de 45 centimes d'euro par action au titre de 2008, un peu moins que les 48 centimes d'euro par action attendus par les analystes et en nette baisse par rapport au dividende de 1,20 euro par action versé pour l'exercice 2007.

Pour l'avenir, les perspectives restent sombres puisque Georges Pauget, le directeur général de Crédit Agricole, ne prévoit pas "de sortie de crise avant fin 2010". De son côté, Bertrand Badré, le directeur financier, estime que l'année a plutôt bien démarré dans les activités de banque de financement et d'investissement. Selon lui, le coût du risque , qui a explosé à 3,2 milliards d'euros en 2008 en hausse de 66,8%, sera la variable clé pour 2009.

La Bourse a sanctionné ces résultats avec un titre en baisse de 1,41% à 6,99 euros dans un marché en forte hausse.