Citigroup assure être à nouveau bénéficiaire, l'action grimpe

Par latribune.fr  |   |  421  mots
Après cinq trimestres consécutifs de pertes, la banque new-yorkaise pourrait repasser dans le vert au premier trimestre 2009. Son PDG assure en tout cas être bénéficiaire sur les deux premiers mois de l'année.

La fin du tunnel pour Citigroup ? Vikram Pandit l'assure. "Nous sommes bénéficiaires sur les deux premiers mois de 2009, et notre trimestre jusqu'à présent est le meilleur depuis le troisième trimestre 2007", le dernier trimestre bénéficiaire de la banque new-yorkaise, explique ainsi son PDG dans un mémo interne. Le groupe reste sur cinq trimestres consécutifs de pertes, plombé par la crise des subprimes, ces crédits hypothécaires à l'origine de la crise financière actuelle, et a enregistré un déficit de 18,72 milliards de dollars l'an passé.

"Nos dépôts sont relativement stables, nos activités de marchés fonctionnent bien, et nous continuons à offrir du crédit aux particuliers et entreprises", a poursuivi le patron de l'ancienne première banque mondiale. Selon lui, le produit net bancaire, l'équivalent du chiffre d'affaires pour les banques, s'est élevé à 19 milliards de dollars sur les deux premiers mois de l'année. Il est de 21 milliards sur l'ensemble de premier trimestre 2008. Il a ainsi tenu a félicité les employés de l'établissement pour "leur travail impressionnant pour générer du chiffre d'affaires et réduire les coûts structurels".

Vikram Pandit se dit en revanche "déçu" par les performances boursières de Citigroup et par "la mauvaise perception largement répandue sur l'entreprise et sa santé financière". La semaine passée, le titre est passé sous la barre du dollar pour la première fois de l'histoire, délaissé par les investisseurs craignant que les difficultés fiancières de la banque ne conduisent à sa nationalisation. En décembre 2006, Citigroup avait touché son plus haut historique, à 57 dollars. L'an passé, le cours s'est effondré de près de 80%, pour débuter 2009 sous les 7 dollars.

Lourdement touchée par la crise financière, la banque de New York ne doit en effet sa survie qu'aux interventions répétées des autorités américaines, qui ont déjà injecté 45 milliards de dollars sous forme d'actions préférentielles, sans droit de vote. Fin février, l'Etat américain avait annoncé son intention de convertir pour 25 milliards de dollars de ces titres en actions ordinaires, montant ainsi à 36% du capital de la banque et diluant fortement la part des actionnaires. Une décision qui avait précipité l'action sous le dollar.

Ces déclarations ont permis au titre de Citigroup de retrouver un peu de couleurs ce mardi à la Bourse de New York. L'action a bondi de 38,10%, restant toutefois à un niveau extrêmement bas, à 1,45 dollar.