Fortis marqué au fer rouge. Le bancassureur du Benelux n'a pas réussi à conserver son unité dans la tempête de la crise financière, qui a frappé le secteur financier dans le monde entier en 2008. Démantelée, à moitié nationalisée, ce n'est plus que l'ombre de Fortis qui a publié ce matin une perte annuelle de 28 milliards d'euros. Un chiffre supérieur à ses propres attentes (22,5 milliards d'euros).

Ce très fort déficit s'explique par la perte de 29,4 milliards de dollars enregistré sur la vente des activités bancaires du groupe. Pour éviter la faillite, les gouvernements belge et néerlandais ont en effet pris le contrôle des divisions Fortis Bank Belgium et Nederland. Ce déficit a été à peine atténué par le bénéfice retiré de la vente des activités d'assurances aux Pays-Bas.

Le résultat net sur les activités continuées, elle, se traduit par un déficit de 610 millions d'euros, à comparer avec un gain de 84 millions en 2007. Pour la branche Fortis Insurance Belgium, le bénéfice se monte à 6 millions d'euros, en revanche, les comptes sont juste équilibrés chez Fortis Insurance International. Les dépréciations sur le portefeuille de placements ont eu une incidence négative de 639 millions d'euros sur les comptes du groupe.

L'encaissement brut total des activités d'assurances, lui, s'affiche en recul de 5,5%, à 14,6 milliards d'euros. Pour le groupe, il s'agit d'un résultat opérationnel "très satisfaisant' compte tenu de la conjoncture actuelle.

(retrouvez le communiqué de Fortis)