Chute des profits et demande de fonds publics pour la banque suédoise SEB

Par source AFP  |   |  451  mots
La banque suédoise SEB va demander à participer au plan de garantie bancaire de l'Etat suédois après une chute de 44% de son bénéfice net au premier trimestre notamment liée à la crise des pays baltes.

La banque suédoise SEB a annoncé vendredi qu'elle allait demander à participer au plan de garantie bancaire de l'Etat suédois après une chute de 44% de son bénéfice net au premier trimestre notamment liée à la crise des pays baltes.
"Le conseil d'administration a décidé de demander à participer au programme suédois de garanties des fonds. La demande va être déposée dans les prochains jours", indique la banque dans un communiqué.
Début avril, le gouvernement suédois avait annoncé qu'il étendait à fin octobre son plan contraignant de garanties aux banques de 1.500 milliards de couronnes (138,5 milliards d'euros) destiné à les aider à traverser la crise du crédit.
Une seule grande banque, Swedbank, la plus exposée à la crise en Europe de l'Est et qui a annoncé une lourde perte jeudi, y avait pour l'instant souscrit.
Troisième banque suédoise en terme de capitalisation, SEB est, elle, restée dans le vert au premier trimestre, mais son bénéfice net s'est réduit à 1,03 milliard de couronnes (95 millions d'euros), contre 1,85 milliard l'an passé, en baisse de 44%.
"Les activités de SEB , hors exceptionnels, ont commencé l'année sur une bonne note", a estimé Annika Falkengren, la directrice générale de SEB , citée dans le rapport.
"Les perspectives de recettes toujours élevées et l'accroissement de nos capitaux (le groupe vient de lever 15 milliards de couronnes via une augmentation de capital, ndlr) nous donnent une certaine marge pour résister à la poursuite attendue de la détérioration de la conjoncture", a-t-elle dit.
Le bénéfice trimestriel ressort cependant en-deçà des attentes. Le consensus de l'agence Dow Jones News tablait sur un résultat net de 1,63 milliards.

Au cours du trimestre écoulé, les provisions passées pour pertes sur crédit et créances douteuses se sont envolées, à 2,39 milliards de couronnes contre 364 millions il y a un an, essentiellement en raison de l'exposition du groupe dans les pays baltes, laminés par la crise.
Dans la seule région balte, qui représente 13% du volume total des prêts de SEB , les provisions s'élèvent à 1,70 milliard.
Hors pertes sur crédit et avant impôts, SEB enregistre une hausse de 51% de son bénéfice sur un an, à 4,19 milliards, un chiffre toutefois en retrait de 27% par rapport au quatrième trimestre 2008.
Le produit net bancaire a pour sa part progressé de 30% par rapport au premier trimestre 2008, à 11,43 milliards, avec une augmentation notable (+40%) de son produit sur intérêts.
SEB a par ailleurs déprécié de 594 millions ses actifs en Ukraine, un autre pays frappé de plein fouet par la crise et où la banque suédoise a renoncé à tout projet d'expansion.