Fortis : Ping An, premier actionnaire, votera contre le rachat par BNP Paribas

Par latribune.fr  |   |  305  mots
L'assureur chinois, qui détient 4,81% du capital de Fortis Holding, pourrait mettre à mal les projets de BNP Paribas de devenir la première banque de la zone euro.

L'assureur chinois Ping An, premier actionnaire de Fortis Holding, a annoncé, ce dimache 26 avril, qu'il votera contre le projet de cession de Fortis Banque à BNP Paribas, lors des assemblées générales des actionnaires de Fortis Holding des 28 et 29 avril.

L'annonce faite dimanche, par voie de communiqué, par Ping An, le premier actionnaire de Fortis Holding, pourrait mettre à mal les visées de BNP Paribas. Avec ses 4,81% du capital, le "non" de Ping An peut en effet être déterminant lors d'assemblées générales où généralement seuls 20% à 25% des actionnaires sont représentés.

"Nous croyons que le démantèlement de Fortis, qui n'a pas été approuvé par les actionnaires, viole les procédures de gouvernance d'entreprise et détruit de la valeur pour les actionnaires", indique le communiqué de Ping An. "D'autres solutions crédibles et viables existent et devraient être envisagées, dans l'intérêt de toutes les parties". "De telles solutions pourraient maximiser les bénéfices tant pour les clients de Fortis, que pour ses employés et la société au sein de laquelle la banque opère". "Reprendre la structure opérationnelle originale de Fortis et soutenir ses opérations non seulement protégera les intérêts de ses actionnaires mais aussi permettra le maintien d'une marque financière belge établie de longue date", conclut Ping An.

BNP Paribas doit enfin savoir la semaine prochaine s'il peut racheter Fortis Banque pour devenir la plus grande banque européenne en termes de dépôt, avec un vote des actionnaires qui semble celui de la dernière chance. Le projet, mis sur les rails en octobre sur fond de crise financière, est contesté depuis des mois par les actionnaires de l'ancienne maison-mère de la banque, Fortis Holding, qui s'estiment floués.