L'Union européenne prévoit des "stress tests" pour son système bancaire

Par latribune.fr  |   |  424  mots
Comme aux Etats-Unis, les capacités de résistance des banques européennes vont être évaluées d'ici septembre. Mais les "stress tests" ne devraient pas concerner les besoins de recapitalisation individuels des établissements.

Des tests destinés à évaluer la capacité de résistance du système bancaire européen à une aggravation de la conjoncture économique vont être menés sur le "Vieux Continent". Les résultats sont attendus en septembre, selon Reuters et le quotidien "Wall Street Journal".

L'Union européenne adopte donc le principe des "stress tests" américains, à la différence qu'il ne devrait pas s'intéresser aux besoins de recapitalisation des établissements, mais à la santé de l'ensemble du système financier européen.

D'après Reuters, les tests seront menés par les autorités de régulation nationale, qui suivront les directives et la méthodologie du Comité européen des superviseurs bancaires (CESB). Mais d'après les déclarations d'un porte-parole de l'organisme au "Wall Street Journal", les méthodes d'évaluation employées ne devraient pas être rendues publiques.

De son côté, le fonds monétaire international (FMI) a estimé que des "stress tests" devaient être conduits en Europe, car de "nouvelles mesures" gouvernementales vont être nécessaires pour soutenir le secteur financier et desserrer le marché du crédit. Si de telles mesures sont mises en place, le FMI table sur un redémarrage de l'activité en Europe au second semestre 2010. Pour 2009, un rapport sur les perspectives économiques du continent anticipe une récession de 4,2% et un recul du PIB de 0,1% en 2010.

La raison pour laquelle ces tests de résistance ont été mis en place bien plus tard en Europe qu'aux Etats-Unis est que les banques du Vieux Continent ont mieux résisté que leur consoeur d'outre-Atlantique au début de la crise. La vague de fond a mis près d'un an à traverser l'Atlantique et la majeure partie des banques européennes sont parvenues à se mettre à l'abri de la première salve. Seuls quelques petits établissements très exposés au marché américain, comme Dexia, et le système financier britannique, victime du retournement du marché immobilier, ont été touchés de plein fouet.

Mais les mois passant, les établissements bancaires européens se retrouvent confrontés à des nouveaux risques, comme le relève le "Wall Street Journal". Selon le quotidien, les banques européennes sont désormais exposées au violent ralentissement économique qui touche l'Europe de l'Est. Or les difficultés des banques européennes pourraient avoir un impact beaucoup plus important sur l'économie réelle que leurs consoeurs américaines, car 80% des prêts des entreprises européennes sont accordés par des banques, contre un financement à hauteur de 20% seulement aux Etats-Unis.