Après un quatrième trimestre 2008 catastrophique qui s'était conclu par une perte de 2,6 milliards d'euros, Dexia a renoué avec les bénéfices au premier trimestre 2009. Ses comptes affichent un gain de 251 millions. Un an plus tôt, c'était un bénéfice de 289 millions que Dexia avait annoncé. Les prévisions des analystes sont largement battues puisqu'ils tablaient sur un profit d'un peu moins de 90 millions. 

Bonne nouvelle également du côté du résultat brut d'exploitation en hausse de 44,9%, à 807 millions d'euros, bien au delà du consensus de 512 millions. Même chose pour les revenus en hausse de 13,6%, à 1,703 milliard (consensus: 1,444 milliard).

L'impact de la crise financière est limité à 431 millions sur les trois premiers mois de l'année, contre 3,2 milliards au dernier trimestre, qui prenait notamment en compte la perte attendue sur la vente de la filiale américaine FSA Insurance, dont la cession est prévue pour la mi-juin selon le communiqué.

Les métiers de base, financement des collectivités locales et banque de détail et commerciale, affichent des contributions respectives de 198 et 156 millions d'euros. Mais le pôle gestion d'actifs et assurance accuse une perte de 128 millions, principalement du fait de la baisse des marchés actions.

La banque, qui a été victime de l'assèchement du marché interbancaire, dont elle dépendait étroitement pour se financer, après la faillite de Lehman Brothers, assure que sa liquidité s'est améliorée grâce à la garantie des Etats belges, français et luxembourgeois, accordée le 9 octobre 2008. Cette aide lui a ainsi permis de lever pour plus de 21 milliards d'euros de financements à moyen et long terme entre janvier et avril, souligne-t-elle. En outre, elle a "facilité son accès aux marchés de financement à court terme ainsi que l'augmentation de la base de dépôts".

Enfin, elle indique que son ratio de solvabilité (Tier One) s'élève à 10,7%.

 En Bourse, le titre termine finalement la séance sur un gain de 1,78% à 4,30 euros. Dans les premiers échanges, sa progression dépassait les 11%, mais entre temps, les valeurs financières ont été particulièrement attaquées sur les marchés.