Natixis : pas de "bad bank" publique pour le moment

Par latribune.fr  |   |  185  mots
La ministre de l'Economie exclut pour le moment de loger les actifs "pourris" de Natixis dans une structure publique externe.

Lors de son audition par la commission des Finances du Sénat sur le projet de loi de fusion Caisse d'Epargne/Banque Populaire, Christine Lagarde a défendu la solution d'une structure de cantonnement interne pour gérer les actifs à risques de Natixis. La ministre de l'Economie a donc rejeté pour l'instant l'idée de créer une "bad bank" sur le modèle allemand.

Les actifs à risques de Natixis représentent 33 milliards d'euros. Ils ont été placés dans une structure interne sans garantie publique et ont vocation à être cédés. Si ce n'est pas possible, ils seront portés à maturité, avec l'espoir qu'ils retrouvent des valorisations satisfaisantes.

Cependant, en cas de nouvelle dégradation de la conjoncture, la ministre de l'économie n'exclut pas d'avoir "recours à d'autres options", comme l'appel au marché, la mise en place d'une garantie publique de ces actifs ou encore la création d'une structure analogue à la CDR. Le Consortium de réalisation a été créé en 1995 pour loger les actifs illiquides du Crédit lyonnais. Ses pertes finales, supportées par le contribuable, ont atteint 10,4 milliards d'euros.