Le CIC porte plainte contre Bernard Madoff

Par latribune.fr  |   |  354  mots
Le Crédit industriel et commercial (CIC), filiale du Crédit mutuel, a déposé plainte contre Bernard Madoff pour "escroquerie". Le CIC se plaint d'avoir perdu 150 millions de dollars, soit près de 110 millions d'euros.

Une quatrième enquête judiciaire, la première déclenchée par une banque, a été ouverte fin juin en France sur les ramifications de l'escroquerie record imputée au financier américain Bernard Madoff. La nouvelle enquête préliminaire, ouverte par le parquet de Paris et confiée à la brigade financière, fait suite à une plainte déposée par le Crédit industriel et commercial (CIC, filiale du Crédit mutuel) pour "escroquerie" début juin. 

Le CIC se plaint d'avoir perdu plusieurs millions de dollars (150 millions de dollars selon une source judiciaire) en plaçant l'argent de ses clients dans un fonds basé à Jersey, Tensyr, lié à celui de Bernard Madoff.

Dans le dossier Madoff, des plaintes d'épargnants ont amené l'ouverture de deux autres enquêtes préliminaires et d'une information judiciaire. L'information judiciaire ouverte fin mai pour "abus de confiance aggravé, escroquerie aggravée", notamment, confiée au juge Renaud Van Ruymbeke, fait suite à une plainte déposée en janvier et visant la banque suisse UBS. Elle émane d'une épargnante française déclarant avoir perdu 540.000 euros en 2006, somme que l'UBS a placée dans la société de Bernard Madoff, via Luxalpha, un fonds basé au Luxembourg.

Le parquet garde sous son contrôle deux autres enquêtes préliminaires liées au scandale Madoff. La première ouverte mi-mars a donné lieu à une perquisition le 26 mars au siège de BNP-Paribas à Paris. Elle fait suite à une plainte d'un client, qui dit avoir perdu deux millions d'euros. La seconde concerne une société financière parisienne qui aurait conseillé à un commerçant de placer toutes ses économies dans un fonds spéculatif ayant lui-même placé son argent chez Bernard Madoff.

En France, les pertes globales sont évaluées à 500 millions d'euros par l'Autorité des marchés financiers (AMF). Parmi les victimes, l'ancien couturier Daniel Hechter a reconnu dans les médias avoir perdu dans la fraude une partie de sa fortune. Liliane Betancourt, dont la famille est le principal actionnaire du géant des cosmétiques L'Oréal, a dit aussi avoir perdu de fortes sommes.