Le nouveau patron de la BPCE définira un projet stratégique

Le nouveau groupe BPCE cherche à devenir "la première banque du quotidien des Français et de leurs entreprises ». Afin d'établir une stratégie de développement, le groupe mène notamment une vaste revue des actifs, qui seront soit intégrés, soit cédés.

Après s'être concentré sur la création de son nouvel organe central, le groupe BPCE s'attelle maintenant à la définition de son projet stratégique, avec l'espoir de devenir « la première banque du quotidien des Français et de leurs entreprises ». Seule certitude, les deux réseaux historiques, qui disposent d'une excellente assise territoriale, resteront concurrents sur tous les segments de marché.

Arrivé de l'Élysée dans les valises de François Pérol pour piloter la stratégie, François Riahi a lancé une réflexion de fond avec l'aide du cabinet McKinsey. L'objectif : décider du futur profil du groupe et de sa stratégie de développement. Dans ce cadre, il doit notamment passer en revue les actifs laissés à l'écart du périmètre de la fusion, afin d'évaluer leur contribution potentielle à l'atteinte des objectifs qui seront fixés.

François Riahi portera une attention toute particulière à deux métiers essentiels. Confié à Guy Cottret, un vétéran de l'Écureuil, le pôle immobilier devra être restructuré, et ses nombreuses filiales, au premier rang desquelles le Crédit Foncier, Foncia et Nexity, devront être mieux intégrées à l'ensemble. Faute de quoi des cessions seront envisagées. C'est notamment le cas pour le Crédit Foncier, dont François Pérol a déclaré aux élus du personnel qu'il ne pouvait garantir son maintien dans le groupe.

Partenariat
Concernant l'assurance, confiée à Alain Lemaire (qui pilotera aussi les Caisses d'Épargne), la chaîne de valeur devra être rationalisée. En assurance-vie, l'Écureuil travaille en effet avec CNP Assurances sur la base d'un partenariat figé au moins jusqu'en 2015, tandis que les Banques Populaires s'appuient sur Natixis Assurance. Évoquée fin 2008, l'hypothèse d'un rachat de Natixis Assurances par CNP Assurances, qui permettrait de rassembler les deux « usines », ne semble toutefois plus d'actualité. Le groupe devra aussi mieux exploiter son potentiel en assurance dommages. Autre enjeu important, le développement du pôle international passera par la remise en ordre et le rapprochement des nombreuses filiales des deux entités. Il sera piloté par Bruno Deletré, qui a rejoint le groupe le 16 juillet après s'être illustré à travers deux rapports remis à Christine Lagarde.

Tous ces sujets seront discutés lors d'une « université d'été » prévue pour la rentrée, mais le projet stratégique ne devrait pas être dévoilé avant la fin de l'année.

 

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Commentaire 1
à écrit le 09/10/2009 à 13:41
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stupeur !! Péol ne va pas se contenter les millions liés au poste, il va aussi contribuer au projet stratégique ?! Si on en crois son passé non-probant comme fabricant de Natixis, dans 3 ans la BPCE n'existe plus.

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