Bonus, crédit : Nicolas Sarkozy veut des banques françaises exemplaires

Par latribune.fr  |   |  335  mots
Tant sur le délicat dossier des bonus financiers que sur la distribution du crédit, le chef de l'Etat a demandé aux dirigeants des banques françaises d'être exemplaires.

Nicolas Sarkozy a demandé ce mardi aux dirigeants des banques françaises d'adopter "un comportement exemplaire" en matière de bonus et de prendre rapidement des mesures en ce sens au niveau national.

Dans une intervention au début d'une rencontre à l'Elysée avec les banquiers français, le chef de l'Etat a déclaré qu'il se battrait au sommet du G20 de Pittsburgh, fin septembre, pour amplifier les engagements pris lors du précédent sommet de Londres, le 2 avril dernier. "Je ne ménagerai pas mes efforts pour faire émerger sur ce sujet une approche européenne", a-t-il souligné.

Il a déclaré souhaiter "plus de transparence, plus de contrôle, plus de responsabilité", ajoutant vouloir "que les comportements irresponsables puissent être sanctionnés". Il a estimé que "la rémunération des traders est un élément essentiel pour que la crise que nous avons vécue ne se reproduise pas (...) Mais alors que les premiers signes de stabilisation se font jour, on voit revenir les mauvaises habitudes, je ne peux pas l'accepter".

"Le problème est international et il doit être traité internationalement mais la France ne s'alignera pas sur le moins-disant ni n'attendra pour agir", a-t-il poursuivi. "Discutons des mesures nationales qu'il faut adopter immédiatement".

Selon le texte de son intervention distribué par la présidence, il a également pressé les banques de continuer à prêter à l'économie française. Notant que la progression de leurs encours de crédit marquait une décélération sur les dernier mois, il a ajouté : "je voudrais que nous examinions ensemble les moyens à mettre en oeuvre pour tenir, voire dépasser, les objectifs que nous avons fixés dans le cadre du plan de financement de l'économie".

"Je ne veux pas que plane la moindre suspicion sur l'emploi des fonds publics", a assuré le chef de l'Etat. "Si l'Etat est intervenu, c'est pour que les banques soutiennent les entreprises et prêtent aux ménages, pas pour qu'elle spéculent".