Les comptes de BPCE pénalisés par Natixis

Par latribune.fr  |   |  237  mots
La maison-mère de Natixis affiche une perte nette de 757 millions d'euros au premier semestre, pour ses premiers résultats depuis sa naissance fin juillet. La filiale Natixis pèse très lourdement sur les comptes.

Pour les premiers résultats semestriels de son histoire, BPCE, fruit de la fusion entre les Caisses d'Epargnes et les Banques populaires, affiche une perte nette de 757 millions d'euros. Le poids du déficit de 883 millions d'euros de sa filiale Natixis fait plonger les comptes dans le rouge, alors que les deux réseaux de banques de détail sont tout deux largement bénéficiaires.

Le portefeuille de Natixis a engendré un coût du risque de 1,07 milliard d'euros pour BPCE sur les six premiers mois de l'année. C'est la dégradation de ce portefeuille d'actifs illiquides qui plombe aujourd'hui le groupe bancaire. A lui seul, ce portefeuille a nécessité une prévision complémentaire de 865 millions d'euros.

BPCE a confirmé des informations des Echos selon lesquelles il allait garantir 85% des actifs de ce portefeuille. Il s'agit d'une forme d'officialisation de ce qui se passait déjà avant la fusion entre les deux groupes, mais cela pourrait avoir un impact sur les notes de Natixis.

De plus, lors d'une conférence de presse, François Pérol, président du directoire de BPCE et du conseil d'administration de Natixis, a annoncé son intention de commencer à rembourser les aides de l'Etat à partir de fin 2010. Dans le cadre du plan de soutien aux banques françaises, BPCE a reçu un total de 7 milliards d'euros du gouvernement, dont 3 milliards sous forme d'actions de préférence.