Les Etats-Unis comptent 416 banques à problèmes

Par latribune.fr  |   |  295  mots
(Crédits : <small>Reuters</small>)
Les pertes de l'industrie bancaire américaine ont atteint environ 3,7 milliards de dollars au deuxième trimestre et 25% des établissements seraient déficitaires, selon les chiffres collectés par la FDIC, qui ne table pas sur un rétablissement rapide.

La FDIC (Federal Deposit Insurance Corp) estime les pertes de l'industrie bancaire au deuxième trimestre à 3,7 milliards de dollars, contre un bénéfice de 7,6 milliards de dollars au premier trimestre. Sur la période, le nombre de banques à problèmes qu'elle supervise est passé de 305 à 416, plus haut niveau jamais atteint depuis 1994.

Cette agence indépendante du gouvernement fédérale américain est chargée d'assurer en partie les dettes des institutions financières américaines. Elle estime que l'industrie bancaire a replongé au deuxième trimestre en raison de la hausse des coûts associés aux crédits toxiques.

La FDIC dispose d'un fonds d'assurance qu'elle utilise pour garantir les dépôts bancaires. Celui-ci a fondu de 20% entre la fin du premier trimestre et celle du second, tombant à 10,4 milliards de dollars. Ce plongeon s'explique par une provision de 11,6 milliards de dollars dans un fonds chargé d'anticiper les prochaines faillites bancaires.

L'organisme a fermé 81 banques depuis le début de l'année, contre 25 en 2008 et seulement trois en 2007. D'après Sheila Bair, la présidente du FDIC, les fermetures de banques devraient rester élevées dans les mois à venir, même si la croissance économique montre des signes de reprise. Elle rappelle qu'une banque américaine sur quatre était déficitaire fin juin.

Cet état des lieux peu relisant intervient au lendemain d'une décision de la FDIC relâchant la pression sur les activités de capital-investissement pour les banques en difficultés. Dans un premier temps, il était question d'imposer un niveau minimum de capital élevé pour s'adonner à ce genre d'investissements, afin d'éviter les effets de levier trop important et d'encourager les investissements responsables. Mais la FDIC a abaissé ce niveau, autorisant plus d'établissements à revenir sur ce marché.